Un Bablet sinon rien
Nous le connaissons depuis une semaine et c’est une annonce à moitié surprenante, le grand prix de cette année va au dessinateur Mathieu Bablet pour son carbone et silicium. Petit zoom sur les créations de l’auteur…
C’est le premier album de l’auteur. Une invasion d’insectes extra-terrestres détruisent le monde. Des survivants se posent la question : À quoi bon continuer à vivre quand on n’a plus rien.
L’idée de base est classique, mais les dessins de Bablet donnent un plus non négligeable à l’ensemble. Maintenant, il faut comprendre ce livre comme une sorte de tranche de vie de survivants, donc pas de fin claire permettant un éventuel soubresaut de l’humanité.
Le roi Hyperborée fête ses 1000 ans. Sans peuple ni proches, il se questionne sur son immortalité. Il décide de partir chercher la réponse auprès des dieux de l’Olympe. Alors, commence pour lui une odyssée initiatique.
Les deux albums réédités sous la forme d’une intégrale posent les bases de la mythologie Bableienne qui suivra. Contemplation et désir de trouver sa place dans la vie.
L’humanité vit recluse dans une station spatiale dirigée par la multinationale Tianzhu. Ce « paradis » de la consommation donne une vision biaisée aux habitants persuadés d’avoir atteint le nirvana. Avec ce récit dystopique, Mathieu Bablet nous livre la vision d’un futur faussement paradisiaque. L’influence de livres comme 1984 ou le meilleur des mondes se sent bien entendu dans le scénario. Mais Bablet va plus loin avec ce groupe de scientifiques qui veut créer un être humain à partir de rien. Ces apprentis Dieu risquent de faire chambouler ce paradis artificiel.
Carbone et Silicium sont des intelligences artificielles qui viennent d’être créées par les laboratoires tomorrow foundation. Leur but est de s’occuper de la population humaine vieillissante. Ils sont les deux premiers et ont reçu tout le savoir de l’humanité. Ils vont s’évader nourrie par une envie de découvrir le monde. Séparés, ils vont connaître des existences différentes au cours des 300 prochaines années. Ce nouvel album de Bablet lui permet à travers ses deux protagonistes de montrer la déchéance humaine au niveau écologique ou social. Une nouvelle critique de notre société qui certes défonce des portes ouvertes, mais qui amène tout de même une réflexion.
Le premier est une série de livres anthologiques du cinéma bis, comprenez par là le cinéma de genre. Du gore, du fantastique et de la réflexion des fois sous acide.
La deuxième série de livres est aussi une anthologie d’histoire de sorcières luttant contre des démons. Certains sont asiatiques d’autres Européens, une série qui fait aussi voyager. Un de mes coups de cœur de cette sélection.
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[…] Entre Lepage, Mathieu, Juillard et Peeters, le nom Bastien Vivès apparaît… et ô surprise, la file d’attente est aussi longue pour lui que pour les têtes d’affiche pré-citées. Car, on vous le rappelle, ce jeune parisien de 27 ans a remporté le Prix Essentiel Révélation d’Angoulême 2009 avec Le goût du chlore et le Prix des libraires 2011 pour Polina, sa dernière oeuvre en date, dont vous pouvez lire la critique Fnac Blog BD ici. […]