Quand Lemire se joue Lovecraft
Beaucoup d’auteurs sont fascinés par l’univers Lovecraftien. Un univers riche en symbolique et en cosmologie. Ces derniers temps entre les excellentes adaptations par le mangaka Gou Tanabe et les différents albums comme la planète des cauchemars de Sapin et Brion ou encore le très bon Bluebells wood de Guillaume Sorel, nous sommes gâtés ! Nous voilà de retour à Gideon Fall pour la conclusion de la série débutée en 2018.
Le point de départ de la série est une grange. Nous suivons l’histoire de Norton Sinclair, un jeune marginal paranoïaque qui comme beaucoup pense que le monde entier est la proie en une conspiration. Rien ne l’arrête pour prouver sa théorie même fouillée les poubelles. Sa théorie est qu’il existe une grange noire qui contrôlerait les gens. Ces conclusions, il les livre à sa psychiatre docteur Xu depuis sa sortie de l’hôpital. En parallèle, le père Fred prend contact avec la communauté puisqu’il va remplacer le précédent prêtre parti. Seulement ce départ est plus une disparition, confirmé par sa première nuit sur place au cours de laquelle une grange noire semble être le centre d’une série d’évènements très perturbants.
Outre un scénario à tiroirs et très intelligent, la force de Gideon Falls est son dessin. Andrea Sorrentino met tout en place dans la composition des planches pour transmettre la folie à ses lecteurs. Cet italien a déjà travaillé pour DC avec Green Arrow et I… Vampire puis pour Marvel sur Old man Logan. Il a aussi réalisé avec Jeff Lemire le très bon Joker Smile.
Gideon falls est une pierre angulaire dans les adaptations de la mythologie lovecraftienne. La psychologie des personnages et les nombreux rebondissements font de cette histoire un must have du comics.
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