Un récit poignant
L’éditeur Dupuis aime surprendre ses lecteurs. Tout d’abord, à travers ses deux nouvelles collections, Marcinelle et Ondine qui nous proposent des romans graphiques pour tout âge. Pourtant ce n’est dans aucune de ces collections qui est publié Yézidie ! Une publication d’ailleurs qui date visiblement avant la fin de Daesh. Ce livre était à la base un webtoon pour dénoncer les actes de Daesh.
Le village
Zéré est une yézidie. Avant de débuter l’histoire, un petit cours de religion s’impose sur les habitants de ce village.
Ils ne sont ni musulman ni chrétien mais s’inspirent de la Bible, du Coran et du Zoroastrisme. C’est une minorité ethnique qui vit au nord de l’Irak. De part leur manière de penser, ils s’inquiétent de la montée de Daesh. Une inquiétude malheureusement fondée. Tout d’abord, Daesh va leur proposer plusieurs choix: un impôt pour les non-religieux, une conversion religieuse, soit le glaive. Ils reviennent le lendemain prendre toutes les richesses et décident d’ajouter deux conditions de plus. Les hommes du village en état de se battre sont enlevés par Daesh et les femmes emmenées pour l’esclavage. C’est dans ce contexte que la petite Zéré va vivre un cauchemar.
Enlevée, elle n’aura qu’un seul but s’enfuir et si possible avec sa compagne d’infortune Ronahi.
Le récit
C’est la dessinatrice Mini Ludvin qui s’occupe des dessins. Elle réalise le grimoire d’Elfie chez Drahkoo. Le dessin n’est pas ce qui retiendra le plus votre attention. Il est propre, un peu trop lisse et de style manga. Il reste agréable à regarder et les expressions des protagonistes sont correctes. Côté scénario, Ducaudray est très connu pour l’excellent l’anniversaire de Kim Jong. Ce journaliste amène de l’authenticité dans le récit. Forcément toutes ces histoires sont encore très présentes dans nos esprits. Nous sommes révoltés par ce que faisait subir Daesh à tous ces peuples. Il est dommage que la bande dessinée ne soit pas agrémentée d’un cahier pédagogique sur Yézidie et Daesh.
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