C’était pas gagner d’avance
La toute première partie de la saga Jojo’s Bizarre Adventure intitulée Phantom Blood a été écrit et dessinée par Hirohiko Araki et prépublié dans le célèbre Weekly Shonen Jump de décembre 1986 jusqu’à octobre 2017. La version française a d’abord été publié par les éditions J’ai lu en 2002 mais va rapidement arrêter la commercialisation du manga par manque de ventes. Ce sont les éditions Delcourt / Tonkam qui ont repris la publication en 2014 à la suite du succès de l’anime du studio David Production diffusé en 2012.
Les petits occidentaux ont alors découvert ce qui était déjà pour les Japonais, un monument du manga à l’origine des shônen moderne. Le choc culturel était au rendez-vous mais la curiosité l’a emporté sur les appréhensions et Jojo fait désormais partie des indispensables des mangathèques. D’autant que Phantom Blood est une sacrée mise en bouche de ce qui attend les lecteurs de Jojo.
De quoi ça parle ?
Fin du 19ème siècle en pleine Angleterre victorienne. Lord Joestar (rien aà voir avec le rappeur) est secouru d’un accident de calèche par une vieille fripouille sans vergogne. Le lord a une dette envers le voleur, dette qu’il lui propose de régler en élevant son fils, Dio Brando. Ce dernier va grandir aux côtés du fils du lord, Jonathan dont la droiture et la noblesse ont le don d’irriter Dio dont la malfaisance se révèle petit à petit. Jusqu’au jour où ce dernier se fait posséder par un masque antique qui le transforme… en vampire.
Jonathan va devoir affronter son frère adoptif grâce à une technique ancestrale : l’onde. Ce combat se poursuivra sur plusieurs générations de jojos chacun étant soit l’héritier de Dio, soit celui de Jonathan.
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Qu’est-ce que cette première partie sent bon les années 80 ! Niveau style on ne peut pas se tromper, les personnages sont tous des bodybuilders en puissance, le scénario est digne d’une série z, on est dans le too much. C’est d’ailleurs la partie la moins apprécié des fans car elle se fond trop dans la production de manga de l’époque. Mais heureusement pour ses détracteurs, la partie une ne fait que cinq tomes. Personnellement j’adore ce côté risible propre aux nanars de ces années et beaucoup me rejoindront là-dessus. Ce n’est certes pas pour tout le monde mais mon dieu quel kiff !
La version anime pousse encore le bouchon plus loin avec des doubleurs qui en font des caisses h24 même quand la situation est anodine. Graphiquement, cette adaptation gomme un peu les traces du temps et propose une nouvelle direction artistique plus en accord avec le style des dernières parties. Vous aurez donc l’impression de regarder une nouveauté alors que l’œuvre originelle à bientôt 40 ans !
En résumé :
Si comme moi vous avez été biberonné aux films des années 80 et que vous souhaitez rejoindre la grande famille Joestar dans leur quête séculaire afin de mettre fin aux agissements de Dio, alors foncez lire Phantom Blood. Et vous verrez que cette série est comme le vin ou le fromage, elle se bonifie avec l’âge !
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