Si je vous dis Lady Snowblood, Fleur de l’ombre, le club des divorcés, vous me répondez?
- Kazuo Kamimura
- Mangas de génie
- œuvres incontournables
- graphismes époustouflants
Et vous auriez raison en cochant toutes ces réponses. Parce que les mangas de Kazuo Kamimura sont des chefs d’œuvres, à la fois beaux et dramatiques.
Les éditions Kana remettent le mangaka sur le devant de la scène en ce mois d’octobre avec un inédit en français Treize nuits de vengeance. Un pavé de 500 pages où sont réunies 13 nouvelles, d’amour, de haine, de rancœur et de perdition dans le désir. Le mangaka s’inspire du Rakugo, de la littérature traditionnelle et revisite quelques contes d’horreur populaires pour nous offrir des récits forts. Dans la culture japonaise, et dans sa littérature, il n’est pas rare de croiser quelques onryō, des esprits vengeurs, divinités capables de nuire au monde des vivants par revanche, pour réparer des torts reçus de son vivant. S’emparant des corps de leurs ennemis ou encore en provocant des catastrophes naturelles telles que la pestilence, les séismes, la famine, les onryō sont l’essence même du courroux et de la punition.
Dans tous ses récits, Kamimura Kazuo mélange des événements contemporains à des éléments historiques, faisant ainsi des ses histoires des outils sociologiques pertinents pour analyser la vie nippone. Autre particularité du mangaka c’est sa capacité incroyable à dessiner les femmes et à rendre hommage à leur grâce. Sans jamais tomber dans le cliché, il invente des héroïnes inoubliables, puissantes et redéfini sous son crayon la complexité de la féminité.
Ouvrez n’importe quel manga de Kamimura et laissez-vous happer par le graphisme incroyable et les ambiances folles de celui qu’on surnomme le « peintre de l’ère Shōwa » Dans ce 1er tome, à paraitre le 20 octobre, découvrez treize portraits de femmes inoubliables, héroïnes aux multiples facettes, victimes d’une société étouffantes, mais qui se montrent déterminées et impitoyables lorsque les hommes se jouent de leurs sentiments. Méfiez-vous de l’âme vengeresse qui sommeille en chaque femme…
Laisser un commentaire