Frisson garantis !
Première série de Masaaki Ninomiya, Gannibal est un thriller horrifique publié depuis 2018 au Japon dans le magazine Manga Goraku de l’éditeur Nihon Bungeisha. La version française est publiée aux éditions Meian depuis juillet 2020 et compte 13 tomes au total.
Malheureusement cette série ne jouit pas de la reconnaissance qu’elle mérite. Alors il est temps de mettre un bon coup de projecteur sur Gannibal.
Oh mais quelle mignonne petite bourgade !
Daigo Agawa est un policier accepte un nouveau poste qui l’oblige à s’installer dans le petit hameau de Kuge avec sa femme et sa fille. A priori, c’est un patelin paumé comme les autres mais très vite les comportement étranges des villageois vont alerté le sixième sens de flic de Daigo. Les habitants de Kuge vont en effets se montrés soit beaucoup trop amicaux, soit très menaçant envers Agawa. De plus, le policier qui s’occupait de ce village avant lui a disparu dans d’étranges circonstances, laissant derrière lui un seul message : « Les habitants de ce village sont cannibales ! »
Ses soupçons vont encore se renforcés lorsqu’une vielle femme, Gin Gôto, est retrouvé morte, tuée par un ours. Notre héros rencontre alors le fameux clan Gotô, dont Gin était la cheffe et qui semble régner sur la région. Daigo comprends alors que Kuge est un lieu loin d’être aussi paisible qu’il en à l’air et que dans ces bois, se cache un sombre secret que personne n’aurait pu imaginer.
Une promenade en forêt que vous n’êtes pas prêt-e d’oublier !
Lorsque l’on tombe sur le manga en librairie, on pourrait s’attendre à un manga d’horreur bête et méchant. Comme un slasher avec beaucoup de gore et de violence gratuite. Mais la réalité est que Gannibal est une œuvre infiniment de fois plus complexe que ce à quoi la couverture laissait présager.
Tout d’abord l’évolution des personnages ainsi que leur écriture est diablement bien exécuter. L’enfer que va endurer Daigo va progressivement le métamorphoser et faire ressortir les démons enfuis en lui. Les membres du clans Gotô qui ont tous l’air de psychopathes consanguins assoiffées sang cache parmi leur rang, des personnes sensibles qui œuvrent contre leur gré pour le clan. Les villageois quant à eux sont d’une ambiguïté déboussolante. Tantôt victime, tantôt bourreau, impossible de savoir si il sont totalement mauvais ou si il ne sont pas simplement pris dans une spirale infernale de laquelle ils n’arrivent plus à sortir.
Et ces personnages servent un scénario bien ficelé qui s’amuse à jouer avec notre curiosité malsaine. Il y a un côté fait divers morbide dans cette histoire qui nous pousse à vouloir connaître le fin mot de l’histoire, malgré toutes les horreurs auquel les lecteurs sont confrontés. On fini chaque volume en se disant « Quelle horreur… c’est quand la suite ? ». C’est un sentiment étrange qui nous accompagne tout au long de la lecture mais qu’on fini par accepté parce qu’il satisfait totalement notre appétit vorace de sensation fortes et de sensationnel. Je compare souvent Gannibal aux podcasts et aux émissions qui parlent de tueur en série et de paranormal. Ils reposent eux aussi sur les mêmes mécanismes et nous rendent addict à se genre de contenu pour lequel ont ressent autant de dégoût que de fascination.
En résumé :
Si vous êtes fans des thread horreur de Squeezie ou de Faites entrer l’accusé, alors Gannibal est fait pour vous. Maasaki Ninomiya vous invite à un voyage sordide au coeur de la folie.
Une lecture à déguster avec des fèves aux beurre et un excellent chianti !
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