Branle-bas de combat au Louvre
L’autrice Zelba est une habituée de l’humour. Nous vous conseillons d’ailleurs Jeanne et le jouet formidable chez L’atelier du poisson soluble et C’est du propre ! aux éditions Jarjille. Elle va s’attaquer cette fois à l’art et sa représentation. Quel meilleur lieu que le musée du Louvre comme toile de fond. Ce livre fait partie de la sélection pour le prix Fnac/France inter avec entre autre je suis leur silence, Les guerres de Lucas, Nice House on the lake, Femme vie liberté et Ceux qui me touchent.
L’auto-censure
Le musée du Louvre traverse un grand bouleversement ! Ses œuvres se mettent en grève ! L’histoire se passe dans un Paris qui n’a pas connu la crise sanitaire lié au COVID. C’est une crise d’un tout autre genre qui apparait nommé « le grand incident ». Le directeur du musée Charles Darlin convoque tous les experts pour connaitre la raison du mal. Mais c’est une ménagère d’une trentaine d’année, Teresa qui connait bien les œuvres d’art puisqu’elles discutent souvent ensemble. Elle va devenir le porte-parole de celles-ci.
Représentation féminine
Une bande dessinée était sorti il y a quelques années sur le cheval de Jéricho qui ne voulait plus rester dans sa peinture. Il visitait le musée et discutait avec d’autres œuvres. Mais ici c’est autre chose. La censure. Ce mot qui n’est pourtant pas bien long, débouche sur des discussions (souvent des monologues) sans fin. Zelba va, avec beaucoup d’humour, parler de la représentation féminine dans l’art. Pourquoi lascive ? Pourquoi nue ? Pourquoi Patriarcale ? À travers cette histoire fantastique, Zelba s’amuse à expliquer cette sexualisation du corps de la femme comme un objet. Cette vision « artistique » à travers les âges qui a perduré grâce à un système patriarcale qui semble inébranlable. Les dessins de Zelba sont très réussi pour raconter cette fable humoristique mais qui ancre des vérités bien actuelles. Un livre à offrir pour le nouvel an sans modération !
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