L’écologie mutante
Le thriller post apocalyptique écologique est un sujet assez fréquent de ces dernières années. Un des plus connus est celui du dessinateur Zep avec son The End dans lequel Les végétaux décidaient d’éradiquer les humains. Verts apporte sa brique à l’édifice du post-apo écologique.
Le règne végétal
Plusieurs histoires s’entremêlent dans ce récit. Ils ont pourtant tous un fil conducteur. Les bébés qui naissent ont des feuilles qui leurs sortent de leur nez. De plus, les végétaux poussent et se développent de façon exponentielle. Nous suivons Clarence et son père dont la mère est dans le coma à l’hôpital, un hypocondriaque Lucien ainsi qu’Adèle qui écoute et parle aux arbres. Ces personnes vont être témoin de la mutation qui transforme les humains en végétaux. Il y a ceux qui acceptent cette transformation et ceux qui la combattent. D’ailleurs cette transformation n’est pas douloureuse et provoque un bien être pour ceux qui l’accepte.
Un duo vert
Comme dans le film le règne animal avec Romain Duris, l’humanité se trouve face à une nouvelle étape de son évolution. Mais contrairement au film, personne n’y échappe. Le scénariste Patrick Lacan va s’intéresser à la psychologie des personnages face au changement. L’idée est intéressante cependant la vision est très manichéenne et nous n’échappons pas au gentil « new age babacool » et les méchants anti-écolo. Une stigmatisation des personnages qui nuit un peu au déroulement du récit. Le dessin de Marion Besançon est du lavis noir et blanc particulièrement réussis. Certains designs comme le père de Clarence manque de profondeur et fait un peu trop héros stéréotype de manga. Malgré les défauts cités, l’ambiance général du récit est douce et agréable à suivre. Il effleure malheureusement un peu trop un sujet qui aurait mérité un traitement peut-être moins bucolique. Un livre à découvrir.
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