Les diclonius débarquent chez Tonkam
ENFIN! La célèbre série anime en français, sur papier! Au japon, Lynn Okamoto publiait son récit en 12 tomes et Delcourt nous propose Elfen Lied en 6 tomes doubles, merveilleusement bien facturés.
Les diclonius, sont des êtres dangereux créés par les humains, puis gardés dans un laboratoire de haute sécurité. Après un accident, Nyu (Lucy), une mutante, parvient à s’échapper en tuant toutes les personnes sur son chemin et disparait en mer. Blessée, entièrement nue, elle échoue sur une plage où se promènent Yuka et Kôta. Les deux jeunes gens la recueillent chez eux mais Nyu s’enfuit à nouveau.
Kurama, le directeur du laboratoire fait appel à l’armée du SAT pour retrouver la diclonius. Bandô tireur hors pair sans scrupule du SAT parvient à retrouver sa trace mais va devoir en subir des terribles conséquences.
Une histoire passionnante sur une espèce mutante crée et malmenée par les humains et sa relation violente avec l’humanité toute entière!
Au travers du personnage de Kaede/Lucy/Nyu, on découvre les diclonius. Elle a été abandonnée dans un orphelinat à sa naissance. Lors de ces premières années de vie, elle ne manifeste pas la tendance homicide caractéristique de son espèce. Mais, après avoir été soumise à divers traumatismes durant son enfance, son instinct assassin se déchaîne et elle devient sadique et cruelle. Elle a été capturée puis enfermée dans le laboratoire dont elle finira par s’enfuir mais elle sera blessée à la tête ce qui développe une double personnalité, Nyu. Nyu est enfantine, innocente, douce et inoffensive. Au début, elle ne sait que dire « Nyu », mais elle acquiert petit à petit le langage. Le changement de la personnalité dominante se produit lorsqu’elle est attaquée, Lucy reprenant le dessus ainsi qu’en présence de Kōta, où Lucy cède sa place à Nyu.
Lucy déteste les humains parce qu’ils l’ont maltraitée et trahie durant son enfance. En conséquence, elle considère les humains comme de simples objets et non comme des personnes à part entière. Elle manque d’empathie et tue de façon désintéressée et fait preuve parfois de sadisme. Malgré son peu d’intérêt pour la vie humaine, elle refuse de porter atteinte à Kōta. Elle est la seule diclonius pouvant se reproduire « naturellement », et on comprend son importance aux yeux du directeur Kukazawa.
Violence physique et psychologique, drame, scène de gore, instinct sanguinaire ou encore conditionnement sont abordé magistralement dans ce manga. Mais on y parle aussi l’espoir, une forme de solidarité, de romance et on se questionne sur les relations entre nos actes et notre passé. Elfen Lied développe des thème comme le génocide, la ségrégation, la vengeance et également notre capacité à la compassion.
Si le dessin peut être critiqué, le propos lui est toujours intense et puissant. Les émotions sont profondes à la lecture et il serait dommage de repousser cette découverte alors que le trait du mangaka s’améliore de page en page.
De l’anime au manga
Si le récit reste sensiblement le même, bon nombres de personnages secondaires sont développés au fil des pages et on peut souligner une différence notoire dans le combat entre Lucy et Mariko et la fin (no spoil) est radicalement différente! De quoi redécouvrir cette histoire!
Si Manga News classe Elfen Lied en 12ans et + j’y mets un petit bémol et le conseille plus dès 14ans voir pour certaines sensibilités en 16ans
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