Fauve d’or du meilleur album
L’autrice britannique Posy Simmonds qui nous avait fait frissonner avec son Cassandra Darke a reçu la prestigieuse distinction, le Fauve d’honneur de la ville d’Angoulême. Mais nous allons ici parler du prix du meilleur album reçu par Daniel Clowes pour son album Monica.
Un titre semi-autobiographique
Monica semble se lire comme une anthologie mais il y a un lien entre les histoires. La guerre du Vietnam, une secte, un monstre et j’en passe ne sont là que pour faire une critique acerbe de la société. Daniel Clowes raconte ainsi des souvenirs et met en scène sa mère dans des récits à la limite de l’imaginaire et de l’absurde.
Daniel Clowes, l’auteur
La première impression lorsqu’on lit du Daniel Clowe c’est de remonter le temps. Un look retro, très sixties dont nous percevons l’influence du dessinateur Richard Crumb. Des couleurs très flashy en aplat et des design réalistes, avec ce côté Flower Power, donne une réelle identité dans ces albums. Clowes sort son premier album en 1986, « Lloyd Llewellyn ». Fantagraphiccs publie les aventures de ce détective flirtant avec la sf et l’horreur des années 50-60. Le rêve américain ou plutôt le cauchemar américain est la cible idéale pour Clowes. Il va multiplier les récits autour de personnaegs cherchant un sens ou le bonheur dans une société inadaptée pour. Ghost World, dont il participera à la version film (avec Scarlett Johansson et Thora Birch), lui permet de décrocher une reconnaissance internationale. L’histoire est celle de jeunes amies diplômées Enid et Rebecca qui vont jeter leur regard critique sur leurs contemporains et le monde en général. David Boring, le rayon de la mort sont aussi des monuments du neuvième art que nous vous conseillons de découvrir. La reconnaissance par Angoulème de Monika prouve que l’Europe n’est pas réfractaire aux comics.
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