L’expression « Bluebell wood » décrit un endroit quasi-féérique du fait de la beauté incroyable qu’il dégage. Imaginez un peu : c’est un parterre de Jacinthe des bois (« Hyacinthoides non scripta ») qui fleurissent durant le printemps. Vous en trouvez dans les sous-bois et leur particularité est qu’elles meurent tôt au début de l’été. Voilà pour le côté métaphorique et botanique du titre, pour ce qui est du scénario nous suivons le peintre William, un homme qui, depuis la mort de sa femme, vie sans beaucoup de convictions. Son habitat se résumant à une maison coincée entre la mer et les bois. Des phénomènes étranges font peur aux animaux habitant et vivant dans les bois. William, qui n’a d’ami que son agent et un modèle féminin, va se faire attaquer par des sirènes alors qu’il dessinait dans sa barque. Sauvé par l’une d’elle, il va commencer à entretenir une relation avec elle mais dans la brume guette ses sœurs…
Guillaume Sorel fait partie comme Emmanuel Lepage de ses dessinateurs-peintres qui nous émerveillent à chaque planche par leurs compositions et leurs maîtrises des couleurs. Étant rôliste, c’est toujours avec beaucoup de plaisir dont je me souviens de ses illustrations pour le magazine » Cassus Belli » (entre autres) ou celles pour le jeu de rôle Stormbringer (Elric). Il a fait ses études aux écoles des arts appliqués de Lyon et sa première bande dessinés sera « l’île des morts » avec Thomas Mosdi.
Il réalisera d’autres ouvrages seul ou accompagné. Son trait gagnant en maturité à chaque nouvel album.
De ses dernières créations, je vous conseille l’adaptation du « Horla » de Maupassant qui est juste magnifique ! N’hésitez pas à visiter son site.
« Bluebells Wood » est un petit bijou qui mérite toute votre attention. Guillaume Sorel signe un récit fantastique aux allures lovecraftiennes et se permet ainsi de faire entrer son histoire dans le mythe du grand ancien Cthulhu. Vous ne le connaissez pas ? et bien je vous laisse en apprendre plus avec ce lien. Bonne lecture et méfiez vous de ce qui n’est pas mort mais qui dort…
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