Les légendes arthurienne à la sauce japonaise
Nous arrivons bientôt à la fin de cette rétrospective avec la quatrième oeuvre de Masasumi Kakizaki. Bestiarius est prépublié dans le magazine Weekly Shônen Sunday des éditions Shôgakukan de fevrier 2011 à mars 2015. La version française nous est gracieusement offerte par les éditions Kazé de décembre 2013 à février 2019.
Si vous êtes fan de Tolkien, Kaamelott ou Gladiator, alors plongez vous dans Bestiarius illico presto. Vous ne regretterez pas le voyage !
Monstrueusement épique
Ier siècle après Jésus-Christ, l’Empire romain est à son apogée et ses légions soumettent une à une les dernières contrées où monstres et humains vivent encore en paix. Criminels, innocents, orphelins, demi-humains, wyvernes… Tous constituent les rangs d’esclaves guerriers jetés dans l’arène et forcés de s’entretuer pour divertir l’empereur Domitien et les Romains avides de sang. Parmi ces combattants se trouvent des gladiateurs qui affrontent fauves et créatures légendaires : on les appelle les « Bestiari ». Or, certains d’entre eux, comme Finn ou Zénon, ont été élevés aux côtés de ceux qui, aux yeux de Rome, ne sont que de simples bêtes, et ils comptent bien retourner leurs armes contre leurs geôliers… et même contre l’Empire tout entier !
Résumé du site Fnac.ch
Les créatures de la Table Ronde
Cette fois, Kakizaki s’attaque à l’heroic fantasy avec comme base, les légendes celtiques et arthuriennes. Le mangaka étant particulièrement fan de ce genre de récit, il s’est pas mal documenté afin de rester le plus fidèle possible aux textes d’origine. Et on sent l’envie de bien faire dans chaque histoire qu’il raconte. Même si celle-ci ont tendance à être un brin manichéennes.
Car Bestiarius est une œuvre chorale avec plein de récits qui s’entremêlent et ou bien et mal s’affrontent. Il y a certes un fil rouge, à savoir la lutte de Finn contre l’empire romain, mais l’intérêt du manga c’est sa galerie de destins tragiques. Chaque fable est émouvante et captivante et on adore voir les effets de l’une sur les autres.
Niveau dessin, comme d’habitude le niveau est légendaire. Les créatures bénéficient d’une attention particulière qui les rend incroyablement vraisemblables. On parvient presque à sentir les textures de leurs écailles ou de leur fourrure. Idem pour l’atmosphère humide et froide de la Grande-Bretagne qui est parfaitement rendu.
En résumé :
Encore une fois Kakizaki régale ses fans. Ce n’est peut-être pas son manga le plus marquant mais il saura ravir les aficionados du genre. Et de toute façon, le moins bien de kakizaki reste largement supérieur à tout ce qui se fait actuellement.
Alors brandissez vos glaives et rejoignez la bataille au côté des Bestiari !
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