Désirer un bébé et en avoir sont deux choses différentes
Pour le premier enfant, nous ne sommes jamais assez préparés. Nous pouvons lire des livres, regarder des reportages. La naissance reste un moment unique et angoissant. Angoissant, car la société ne comprend pas que vous ayez des doutes surtout pour les femmes. L’objectif de leurs vies c’est d’avoir un enfant. Du moins dans une vision patriarcale de la société. Vous ne voulez pas d’enfants ? Alors vous n’êtes pas normal. C’est avec beaucoup de justesse que Sophie Adransen et Mathous nous décrivent la psychologie d’une femme dépassée par ce petit être qu’elle veut aimer, mais n’y arrive pas…
Mathou nous avait habitués à souvent signer des pamphlets légèrement « nombrilistes » sur le régime, les peurs avec une vision légère certes décalée, mais pas vraiment engagé. Ici, cependant l’apport du scénario de Sophie Adriansen change la donne. Le post-partum a très peu été traité en bande dessinée. Il était temps ! Cette transformation après l’accouchement est loin d’être banale et nécessite d’en être informé. C’est ce qui arrive à Marketa. À la naissance de sa petite fille, Zoé, Marketa ne comprend pas pourquoi elle n’est pas heureuse. Cela va être un lourd travail d’apprentissage pour accepter son rôle de mère dans cette nouvelle vie. Une histoire touchante sur une femme qui cherche à être la meilleure des mères tout en comprenant ce que cela veut dire.
Nous suivons un couple qui désire un enfant. Le désirer est une chose, mais la biologie décide pour vous. Les Montagnes russes c’est l’excitation d’attendre un enfant puis la déception de devoir recommencer encore et encore. Le doute s’installe. D’abord est-ce un problème hormonal ou physiologique ? Est-ce un problème psychique ? Ou est-ce un problème d’incompatibilité ? Aimée et Jean sont embarqués malgré eux dans cette attraction psychologique d’une intensité folle. Une Bande dessinée rondement menée par Gwenola Morizur et Camille Banyamina.
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