Zootopie déménage au Japon
Le manga Beastars s’est achevé cette année avec le tome 22 paru en juin de cette année. L’occasion pour moi de vous parler de l’une des œuvres les plus personnel et intime des mangas dit mainstream.
Commençons par le commencement. Beastars est manga entre le shônen et le seinen écrit et dessiné par Paru Itagaki. Sa publication à commencer en septembre 2016 dans le magazine Weekly Shônen Champion de l’éditeur Akita Shoten et s’est achevé en octobre 2020 au Japon. La version française est publiée par les éditions Ki-oon de janvier 2019 à juin 2022. Et si la version manga avait déjà conquis un certain publique, c’est la diffusion sur Netflix de sa version anime produit par le Studio Orange qui a fait grimper sa côte de popularité auprès du grand public. Même si le choix de la CGI pour cette dernière a divisé les fans. Mais c’est surtout le message de l’œuvre que le public a retenu. Un message de tolérance qui a touché le cœur des adolescents autant que celui des adultes.
Manger ou être mangé, telle est la question
L’univers de Beastars est un monde anthropomorphique dans lequel herbivores et carnivores vivent dans un équilibre fragile. C’est encore plus vrai à l’institut Cherryton. Malgré toutes les règles visant à séparer et protéger ses étudiants, un drame survient. Un alpaga est retrouvé mort, tué par un prédateur. Les tensions sous-jacentes explosent et la paranoïa se propage.
C’est la que rentre en scène Legoshi, un loup gris membre du club de théâtre sur qui tous les soupçons convergent. Mais c’est bien mal connaître ce prédateur au grand cœur. Sensible, lunatique et un brin poltron, Legoshi est une bonne pâte qui ne ferait pas de mal à une mouche. Il tombe même amoureux d’une lapine, Mizuchi.
Seul le Beastars, le meilleur élève de l’institut aurait le pouvoir de calmer la situation. D’ordinaire décerné aux prédateurs qui sont au sommet de la chaîne alimentaire, le favori au poste de cette promotion est Louis, un cerf charismatique et intelligent. Il est bien décider à renverser le système discriminatoire dont les herbivores sont les principales victimes.
Commence alors une lutte pour la place de Beatsras dont le gagnant pourra imposer son système. Qui de Legoshi, le prédateur qui refoule ses instincts et protège les herbi ou de Louis, le cerf plus féroce qu’un tigre sortira vainqueur ?
Un manga pas si bête
Beastars est une saytre de notre société moderne. Tout comme le film Zootopie de Disney, Les deux jouent la carte de l’anthropomorphisme afin de mettre en exergue les déviances du système politique et social actuel. Et quoi de plus parlant que d’opposer ceux qui chassent de ceux qui sont chassés. Paru Itagaki propose alors d’observer deux moyens de lutter contre cette inégalité : soit on peut inverser les rôles et faire en sorte que l’harceleur devienne harcelé., Soit on peut apprendre à se connaître soi-même afin de mieux comprendre les autres et vivre en symbiose. C’est ce qu’illustre parfaitement Legoshi et Louis.
A tout ce message sociétal s’ajoute une thématique incontournable quand on parle de lycéens, l’amour et la quête d’identité. Et c’est la que le rôle de Mizuchi devient important. Au départ elle se resigne à adopter l’attitude qui correspond à son étiquette, à savoir une fille facile qui a couché avec tout l’institut. Mais sa rencontre avec Legoshi va la pousser à sortir de cette fatalité et prendre sa vie en main. Son évolution est plus subtile que celle de Louis ou Legoshi et beaucoup de jeunes adolescentes pourront s’identifier à elle.
En résumé :
Beastars est une œuvre indispensable dans toute bibliothèque publique ou destiné à la jeunesse. Les valeurs et les thématiques abordés sont essentiels pour n’importe qu’elle personne matrixé par un système injuste. Ce manga nous pousse à nous interroge sur le bienfondé de nos normes sociales et à chercher des solutions, à agir en cas d’abus.
Pour toutes ces raisons, je vous invite grandement à lire la version manga de Beastars dont le dessin accompagne également parfaitement bien le ton et le message de l’œuvre. Même s’il peut paraitre brouillon et étrange, le style du mangaka parvient à retranscrire les émotions mieux que la plupart des mangas au style plus propret. C’est brut et impactant.
Alors n’hésitez plus et rejoignez l’Institut Cherryton au plus vite !
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