L’hiver approche et avec ce froid, l’envie de s’étendre sur son canapé, ressortir son plaid le plus moelleux, se servir un thé aux épices et saisir un roman bien sombre, un thriller qui nous fera apprécier le fait d’être à l’abri entre nos murs.
Aujourd’hui, je vous propose de poser ce roman et de vous emparer à pleines mains d’une BD : Cellule Poison.
Installez vous confortablement et préparez-vous à voyager dans les tréfonds de la prostitution européenne.
Claire, une magnifique jeune femme de 22 ans est étudiante à l’école supérieure de Cannes-Ecluses et aspire à devenir lieutenant. Sa voie, toute tracée, sera destructurée en un quart de seconde : un supérieur lui propose, ou plutôt la somme, d’intégrer une toute nouvelle cellule de lutte contre les réseaux de prostitution, la Poison.
Son rôle ? Se faire passer pour l’une d’entre elles, avec comme ambition devenir une « mère maquerelle » et créer une structure en dur, classe, de renommée européenne où les hommes d’affaires les plus puissants et les plus lubriques viendraient se pervertir.
Ca c’est la version officielle, l’officieuse étant : démanteler un maximum de réseaux, faire tomber les têtes, anéantir ce commerce de chair.
Voilà. En quelques secondes et en quelques jours, Claire se voit affectée à cette mission de longue haleine et devient Clara, prostituée la plus sexy et désirable des alentours. Elle devient le témoin intime de la vie de ces ruelles sombres, de ces filles battues, droguées, violées par des maquereaux. Elle prend conscience de l’ampleur des dégats : ces femmes pantins sont capturées ou enrolées dans les quatres coins d’Europe et emmenées dans Paris, cette capitale de la mode, ville symbole des droits des femmes…
Elle n’aura de cesse que de stopper cela. Mais quand horreur et réalité se confondent, comment garder les bonnes valeurs du bien et du mal ?
Cellule Poison est une série finie, en 5 tomes, de Laurent Astier. Chacun de ses volumes flirte avec la violence, l’immoralité, la part « sombre » de tout un chacun et ce sans concession ni douceur. La particularité de ces BD réside dans le choix du jeu des couleurs : des pages aux associations bichromiques choisies en fonction de l’évènement qui se déroule sous vos yeux, afin d’accentuer le côté très cru du récit. Associé à cela, les personnages sont dessinés avec des traits forts, »aiguisés ». Un petit goût de Tarantino en bande-dessinée…une belle prouesse !
Laisser un commentaire