Les vampires ? Surfait !! On les a vus (en allant du film de Coppola, à celui de Browning en 1931 en passant non sans honte par Buffy et autres comparses…), entendus (Edwaaaaarrrrrd) et lus (Merci à Bram Stoker de relever ce niveau). Et personnellement je n’en peux plus…. Sauf que ! Il y en a un, un petit dernier qui mérite un peu de notre attention : le diptyque de Le Tendre, Peynet (tiré d’une adaptation du roman de David Khara) : les Vestiges de l’Aube T1 Morts en série.
New York, notre époque, peu de temps après la chute des Twin Towers. Barry Donovan, marié et jeune père de famille a prêté serment pour défendre la veuve et l’orphelin habitants de la grosse pomme, non sans mal. Il enquête sur une série d’assassinats plus surprenants les uns des autres : exécutions mafieuses ou encore meurtres puissants voire « surhumains ».
Dans ce chaos personnel et professionnel, entre en scène un aristocrate dénommé Werner Von Lowinsky. Principal cyber-confident de Barry Donovan, il le soutiendra d’une façon inattendue.
Je vous l’accorde, a priori, on est face à un synopsis plutôt classique. Mais que nenni ! Cette BD est entrainante, elle vos mène jusqu’au bout de ses pages et le récit est parfaitement équilibré. Les deux protagonistes sont pensés et conçus avec finesse, sans tomber dans les clichés du flic usé ou du vampire froidement insensible. (Et nooon… ils ne tombent pas amoureux pour autant !) Le point fort : les interactions constantes entre Werner et Barry sans que tout ne soit officialisé donne le sentiment au lecteur d’être omniscient.
Le scénariste Serge Letendre (d’après le roman de David Khara) et le dessinateur Frédéric Peynet ont opté pour un trait classique avec des focus sur les visages des personnages (aux expressions retranscrites avec précision), ce qui ajoute une intensité et une accélération rythmique du suspense omniprésent dans cette intrigue.
Ce tome 1 pose les bases : on découvre les personnalités, l’intrigue, le décor et l’enjeu. La montée en puissance est réussie, maintenant reste à voir la chute… En un tome, cela peut s’avérer compliqué.
Je reste néanmoins sur la réserve et choisis de bannir de mon article toute grande envolée lyrique ou superlatif en attendant de voir si « l’essai est transformé » dans le tome 2 !
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