L’été est là et avec lui l’idée de voyages aux quatre coins du monde, de la découverte de nouvelles cultures, de nouveaux pays. L’envie de grande évasion en somme. C’est dans ce contexte que s’inscrit le dyptique que je vous présente : Les chevaux du vent aux éditions Aire Libre, de Lax et Fournier.
« Les chevaux du vent » ce sont « ces drapeaux de prières multicolores qui ondulent sous la brise, claquent sous la tempête, se délavent sous le soleil et la mousson, se déchirent sous la marche du temps, mais sans cesser d’illuminer les esprits. » Mais c’est également le titre donné aux deux albums qui retracent une saga familiale népalaise de la fin du XIX.
Calay, jeune fermier, est père de 3 enfants. Parmi eux, Kazi, né sourd et muet est, de ce fait, la cible favorite des enfants du village. Plus faible et plus vulnérable, il doit être protégé. Pour cela, une seule solution existe : il doit entrer au Monastère de Garphu, au Mustang.
Quinze années passent, pendant lesquelles Calay et son épouse seront rongés par la tristesse de ne pas avoir revu leur plus jeune fils. C’est cette souffrance qui poussera le patriarche de cette famille à se rendre à son tour au Monastère de Garphu. Mais le contexte historique est alors différent et il devra mettre en jeu sa vie pour atteindre son objectif.
Au fil des pages, nous découvrons la culture d’un petit village népalais, un contexte historique marqué par la colonisation anglaise, des paysages à vous couper le souffle et les jambes et, surtout, l’ampleur de la volonté d’un homme pour réunir une dernière fois les siens. Le dessin de Fournier, aux traits gras mais précis, aux couleurs lumineuses, nous emporte directement dans l’ambiance que nous imaginons être au Népal et la précision des expressions nous donne le sentiment d’être des témoins directs du quotidien de cette famille. Quant au scénario de Lax, il est clair et les dialogues ont la justesse d’être courts, efficaces et pudiques. Environ 140 pages d’évasion…
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