Je cherche toujours la nouvelle BD que je vais vous présenter dans ma chronique « bédéthèque idéale » sans succès. J’aurai pu intégrer « les vieux fourneaux » mais j’attends de lire la suite et donc d’évaluer cette oeuvre dans son ensemble. J’ai ensuite pensé à la série « le train des orphelins » mais, idem, elle n’est pas finie ! Il reste un dernier tome qui peut tout faire basculer…
Donc, pour cette création de Xavier Fourquemin (illustrateur) et Philippe Charlot (scénariste), je crée un nouveau classement : « la bédéthèque idéale… ou presque ».
19e siècle, dans les états de l’est américain, la pauvreté domine et les adultes n’arrivent plus à faire face aux dépenses obligatoires pour faire vivre une famille. Bon nombre d’enfants sont abandonnés et envoyés vers l’ouest dans l’espoir d’être adoptés par des personnes aux moyens plus importants, leur assurant ainsi un avenir mais avant tout un repas régulier et un toit au dessus de leur tête. Ils sont 30 000 rien que dans l’Etat de New York en 1850.
Deux organisations concernées, the Children’s Aid Society et the Catholic New-York Foundling Hospital se concertent et trouvent une solution efficace et rapide pour placer un maximum d’orphelins et optimiser leur chance d’avoir un avenir décent. Ils créent « the orphan train movement ». Le principe est simple : ils sillonnent le pays en train avec à bord tous les enfants abandonnés et s’arrêtent dans un maximum de villages, arrêts au cours desquels les habitants peuvent venir adopter un petit de leur choix. Ce mouvement se termina en 1920 et aura permis à 250 000 orphelins de retrouver une famille.
Néanmoins, il fut critiqué (et cela peut se comprendre) car à bien des égards, la frontière avec de l’esclavagisme ou de la traite dêtre humains était particulièrement fine.
C’est ce morceau de l’histoire des Etats-Unis qu’ont choisi de traiter les auteurs dans la série le train des orphelins. Ils se sont concentrés sur 4 personnages et chaque volume fait focus sur l’un d’entre eux. Ils mèlent aventure, histoire, sociologie et parfois un brin d’humour pour dépeindre de la façon la plus fidèle ce périple (ou road trip) à l’issue inimaginable. A aucun moment on ne tombe dans le larmoyant, ce qui renforce l’intensité de ce récit. Une seule critique, le tome 3 sur Lisa m’a paru plus « lent » ou long que les précédents mais un coup de coeur néanmoins confirmé dans le tome 4.
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