La Bédéthèque Idéale #13
Jazz Maynard
Barcelone, de nos jours. Jazz et Théo, deux amis d’enfance, sont ligotés sur une chaise, battus et insultés. Mais seul un des deux sait pourquoi.
Flash back. Jazz Maynard, trentenaire, saxophoniste hors-pair vit de sa musique et de divers travaux obscurs dont on ne nous dévoilera jamais réèllement la teneur. Un soir, après un concert, un inconnu s’approche de lui et lui remet une lettre signée Laura :
» Salut Jazz. Je suis à New York depuis deux ou trois semaines. Je n’ai pas écouté les grands-parents et maintenant, je suis foutue, complètement foutue. [..] Plusieurs fois des hommes m’ont promis qu’ils te chercheraient et te remettraient mes messages. Mais les autres, ils s’en aperçoivent toujours et alors ils me cognent. Je n’en peux plus frère. […] Comment j’ai pu être si naïve… J’ai tellement envie de te revoir frérot. »
Noir. Jazz entre dans un immeuble de Hell’s Kitchen, il est armé. Il défonce des portes, tue, frappe et se retrouve nez à nez avec Laura, rebaptisée Kimberly pour l’occasion, le regard hagard, le sein dévoilé, la drogue dominant tout son corps.
Le rythme s’accélère. Il faut fuir, quitter New York, ramener sa petite soeur auprès de leurs grands-parents. Mais surtout il faut être rapide et organisé car le cartel va vouloir se venger… Au-delà des frontières et des océans, si nécessaire.
Une trilogie noire, créée par deux auteurs espagnols Raule (scénariste) et Roger (illustrateur). Un thriller violent, sanglant et mélant tout un panel d’émotions et de situations dans lesquelles le lecteur pourra s’identifier : les liens fraternels, la pauvreté, la violence, la réussite sociale, les accidents de parcours. A l’image du jazz, cette série mèle différentes rythmiques, musicalités et alterne à la fois la lourdeur des basses, la puissance du saxo et la joyeuseté des trompettes. En plus, les tableaux sont esthétiquements très réussis avec des protagonistes beaux, attachants et charismatiques.
Vous l’aurez compris, cette série remporte haut la main la 13e place de la chronique « La Bédéthèque idéale« .
Laisser un commentaire