Chacun d’entre nous suit le cours de sa vie, calmement ou de façon plus tumultueuse. Mais « suivre le cours de sa vie » veut tout et rien dire. La seule certitude que nous ayons est que la vie est composée de rencontres, de liens entre les êtres et que c’est uniquement sur ces rapports que nous pouvons agir directement.
C’est ce sujet universel que choisissent de traiter Jouvray (scénariste) et Frédérik Salsedo (illustrateur) dans leur bande dessinée : Nous ne serons jamais des héros.
Mick, la trentaine environ, est un chômeur patenté, fan de « reportages télé » et surtout fan de son canapé dans lequel il s’interroge sans cesse sur son avenir : comment sortir de cette oisiveté ? Quel métier passionnant exercer ? En existe t’il seulement un qui le soit ? Quels sont ses centres d’intérêts, ses attentes, ses objectifs ?
Charles lui serait plus dans la soixantaine. Il y a 25 ans de cela, il a quasiment tout perdu : sa femme, sa jambe, sa santé. Il lui reste ses deux enfants dont il s’est complètement éloigné, assommé par le chagrin, sa mauvaise humeur et ses souvenirs. Mick est son fils.
Comment souvent, un évènement inattendu va les rapprocher : la mère de Charles et grand-mère de Mick est morte et a légué une fortune non négligeable à son fils. Celui-ci, hanté par son passé, souhaite faire le tour du monde de ses souvenirs en voyageant dans tous les pays qu’il a parcouru avec la femme qu’il aimait. Pour ce faire il prend à ses côtés son fils pour lui administrer des soins et lui fournir de l’aide, moyennant finances évidemment…
Ainsi commence un périple père-fils émouvant, rude et touchant.
85 pages de focus sur la nature humaine, ses sentiments, les interrelations : rien de tel pour se remettre une énième fois en question et évoluer….
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