Un Vallée sans Nury
La déferlante de nouveautés continue doucement pour ce mois de septembre extrêmement clément. Le dessin de Sylvain Vallée suffit a beaucoup de lecteurs de justifier l’achat du livre. Si le scénario est, en plus habile et émouvant, vous tenez entre vos mains un très bon album.
Tananarive de Sylvain Vallée et Mark Eacersall chez Glenat
Tananarive n’est pas une histoire sur la capitale Madagacascar.
C’est le récit de Amédée Petit-Jean, notaire retraité dont le passe-temps favori est d’écouter les histoires de son voisin, le fantasque Joseph seigneur. Son passé fait voyager Amédée, lui faisant quitter son quotidien qu’il juge banal.
Mais le monde d’Amédée s’écroule quand Joseph a un infarctus et décède. Quelque chose en lui est brisé. La seule façon de le réparer est de partir à la recherche du passé de Joseph Seigneur et découvrir s’il possède un héritier. Mais ce voyage pour Amédée lui fera découvrir bien plus que ce qu’il imaginait.
Le scénariste de GoST 111 nous emmène dans une quête de recherche de soi avec une justesse qu’il maîtrise parfaitement. Le découpage très cinématographique nous plonge avec bonheur dans une histoire intemporelle. Le dessinateur Sylvain vallée sublime ce chemin initiatique avec le talent que nous lui connaissons. Une histoire un petit peu plus calme que celle de son collègue Fabien Nury dont il est habitué à illustrer ses scénarios. Son style est subtil mélangeant habillement de la ligne claire franco-belge initié par Hergé et l’école de Marcinelle comme Spirou & Fantasio. Ses personnages sont très expressifs rendant vivante l’histoire de ce notaire en quête de vérité. À savoir qu’une Édition noir et blanc grand format en tirage limitée existe pour ce titre qui réchauffera les chaumières en hiver.
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