Cette phrase connue du monde entier, venant de la Divine Comédie de Dante Alighieri, pourrait s’appliquer à beaucoup de situation. Néanmoins, c’est sur une version différente et absurde de l’enfer que nous allons nous pencher:
Cette version de l’autre monde, nous la devons à Chuck Palahniuk. Indirectement, nous le connaissons tous, puisque c’est l’homme derrière le livre -et ensuite adapté en film - Fight Club. Attachez-vous, le grand huit de la décadence humaine est lancé!
Précision cependant, ce livre fait suite à Damnés un autre livre de Chuck Palahniuk sortie récemment. Dans ce dernier, la petite madison, treize ans, fille d’une star de cinéma et d’un producteur milliardaire, élevée dans la culture du fun et des trips sous Xanax par ses parents ultras libéraux se retrouvait en enfer. Elle y faisait la connaissance des plusieurs autres jeunes dans la même situation qu’elle, recréant une sorte de Breakfast Club post-mortem. Le Purgatoire prend place directement après, je vous conseille donc de lire en premier le précédent.
La jeune Madison se retrouve l’âme vagabonde en plein New York le soir d’Halloween. Sans trop savoir ce qu’elle est sensée faire à nouveau sur terre, dans une enveloppe non-charnelle. Suite à sa rencontre avec un chasseur de fantômes ayant trouvé le moyen de communiquer avec l’au-delà grâce à la kétamine, elle revient sur son enfance à grands renforts de Tweet et de mails ! Chuck Palahniuk nous avait décrit sa vision de l’enfer dans le premier volume, entre montagne de rognures d’ongles, télémarketing en plein repas et diffusion du Patient Anglais en boucle, il nous fait cette fois part de sa vision de la vie après la mort via la réincarnation et les corps astraux. Et on ne pourra nier que l’auteur s’est une nouvelle fois dépassé !
A croire que Palahniuk est capable d’aller toujours plus loin dans la folie, la satire et les bas-fonds de l’âme humaine tout en gardant une cohérence, une originalité et un humour incroyable. Il n’écrit pas pour les touristes et les lecteurs de plage. Palahniuk écrit pour les fans hardcore d’une littérature déviant des chemins imposés et d’humour noirs.
Entre la religion et la manipulation des masses, les parents –sorte de Brad Pitt et Angelina Jolie tarés –, les moyens de déplacements et communications entre vivants et morts, l’apprentissage de la vie réelle d’une gamine perdue entre Prada et drogues de synthèse et les tirs à boulets rouges sur la société de consommation-adoption qui accorde plus s’importance au matériel qu’au vivant, tout dans ce livre reflète l’exaspération et l’envie d’en finir.
C’est donc encore une fois un grand crû qui nous est fourni par Sonatine Edition, principal éditeur de Palahniuk depuis 2012.
Pour résumer, livre fortement conseillé à condition d’avoir lu Damnés au préalable et d’avoir le cœur accroché à l’enfer selon Palahniuk !
Extrait: Écrire un blog honnête, c’est la meilleure manière de dé-vivre sa vie. C’est comme de dé-manger tout un cheesecake au beurre de cacahuètes, et c’est tout aussi salissant. Les entrailles grises tordues, fripées et plissées de mon esprit constituent pour l’intellect une sorte de ventre. Les tragédies ulcèrent. Les comédies nourrissent. Au final, soyez-en bien sûrs, vos souvenirs survivront longtemps à votre chair – j’en suis témoin.
Pour continuer avec Chuck Palahniuk:
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