Lettre d’amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la terre
Lire Boualem Sansal c’est la promesse de grands bouleversements, toujours. De son écriture fine et brûlante, ses histoires deviennent éternelles et intemporelles. Que ce soit Le serment des barbares ou L’enfant fou et l’arbre creux, Harraga ou le terrible 2084, Boualem Sansal grave en vous des images et des émotions intenses.
Il nous revient aujourd’hui avec une lettre…
Un manifeste humaniste et athée…
Un cri…
Celui d’un homme conscient qu’il ne verra pas se réaliser les rêves qu’il formait pour son peuple et pour l’humanité toute entière.
« Pourquoi les humains sont-ils si bêtes ? Pourquoi se laissent-ils traîner par le bout du nez ? Les ânes ont de longues oreilles ridicules par lesquelles ils se font bêtement attraper, mais quand ils ne veulent pas avancer, rien ne peut les forcer à obéir ». Avec un humour plein de rage, l’auteur nous appelle à sortir de l’âge des dieux et à entrer dans celui des hommes.
Nous devons trouver le moyen de résister aux forces qui détruisent l’humanité. Dans ce but Boualem Sansal désigne quatre ennemis qui entravent notre liberté : les religions et leurs sempiternelles pénitences, l’argent tout-puissant ou encore la malbouffe omniprésente sur la planète, symptômes indubitables d’un effondrement des civilisations. Et les passions guerrières, les « Jeux d’Arènes » comme il les nomme, et auxquels les humains se livrent si instinctivement.
Après un rappel des errements et des crimes du passé, le grand écrivain algérien propose une « Constitution universelle » censée servir de base à la République mondiale qu’il appelle de ses vœux, qui fédérerait les peuples et les nations enfin libres. Il est temps, nous dit-il, de choisir la vie.
Ce n’est pas une missive d’utopiste, non, définitivement. C’est l’analyse d’un Réaliste, pleine de finesse, de contradiction et de lucidité. Boualem Sansal s’essayait déjà au courrier dans Poste restante : Alger. Lettre de colère et d’espoir à mes compatriotes. Ici il s’adresse à l’humanité toute entière et que l’on partage ou non son point de vue, c’est constructif de le lire!
3 Comments
Sans oublier Bonobo, mardi soir, pour les amateurs. Quand la musique électronique remontent aux origines… cette époque lointaine où nos ancêtres honoraient la Terre Mère lors de rassemblements rituels et festifs.
Pas pu y être tous les soirs, avec regret. Mais avant James Blunt Stromaé nous a distrait un p’tit moment aussi. Sinon chronique toujours aussi captivante. Salutations.
Une bonne note aussi à quelques petits groupes tel que « Stromae » qui a su mettre une superbe ambiance, « We love machine » et « Round table knights » pour leurs sets electriques, « Les Cowboys Fringants » étaient un peu « speed » durant l’heure et demi qui leur était donnée mais l’envie de danser était toujours bien présente.
J’ai mis quelques photos des concerts de mercredi et vendredi soir sur mon site: http://bruno-media.com/index.php?/category/429