Après avoir traité du premier volume de la trilogie de Jay McInerney (juste ici), il est temps de regarder ce que vaut la suite!
New-York 2001,
Russell et Corrine Calloway vivent dans un grand loft de TriBeCa dans la grosse pomme.
Nous les avions quittés à quelques trente ans et des poussières, nous les retrouvons dix ans plus tard, alors qu’ils mènent la belle vie.
La maison d’édition de Russell tourne plutôt bien, le travail au foyer de Corrine lui convient, tout semble aller pour le mieux.
Leurs deux jumeaux, Storey et Jeremy courent tout autour d’eux, Russell s’affaire dans la cuisine pendant que Corrine met la table pour accueillir leurs amis à diner.
Jusqu’à la tragédie.
Nous sommes en septembre 2001.
Le 11 pour être précis.
Deux avions s’écrasent dans le World Trade Center, faisant voler en éclat le symbole du monde libre.
Russell tentera désespérément de se remettre de la mort de son meilleur ami pendant que Corrine fera tout son possible dans le bénévolat à Ground Zero.
Sur place, elle rencontrera Luke, un ancien yuppie qui la perturbera un peu par leurs points communs et leur attirance mutuelle. Lorsqu’elle apprend l’infidélité de Russell, elle se jettera à corps perdu dans cette relation extraconjugale comme une adolescente.
Eloignement, mensonges, remise en question, tout est abordé de cet âge pivot qu’est la quarantaine pour les hommes comme les femmes.
McInerney réussit à nous toucher sans nous larmoyer sur le sujet risqué du 11 septembre tout en injectant une verve et une ironie de ces milieux dont il nous avait déjà habitué dans le premier volume.
Le questionnement est constante, la jeunesse actuelle a changé, elle perpétue déjà les erreurs de ses parents à l’aube de son adolescence.
Drogue, fugue, sexe, alcool. Les thèmes chers sont présents –comme d’habitude –, mais plus en sous texte, le livre et l’auteur laissent plus de place à l’humain que dans le premier volume. Les souvenirs d’enfance prennent le pas sur les choix de l’âge adulte, ne laissant place qu’au cynisme de ce que l’on a manqué…
L’écriture, toujours aussi vive ne nous laisse que peu de répit à travers un sens des dialogue encore plus développé qu’avant et un sens de l’émotion que l’on sentait poindre dans ses différentes œuvres précédente, mais qui explose littéralement ici.
McInerney réussit son pari de la suite de qualité !
Extrait : Il y a deux types d’hommes. Ceux qui trompent leur femme et ceux qui se sentent mal après.
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