Un gros, gros coup de cœur pour moi cette année : Tokyo vice, écrit par le surprenant Jake Adelstein.
En 2016 est parue la traduction française du récit de cette bombe journalistique internationale aux dommages collatéraux indénombrables.
Avant de rentrer dans les détails du dénouement du plus gros scoop de Jake Adelstein, il est important de retracer sa vie et surtout les débuts de sa carrière aux allures d’espionnage en territoire ennemi.
Jake Adelstein, jeune homme d’origine juive natif du Missouri, fut le premier journaliste étranger à intégrer un quotidien japonais, le Yomiuri, le journal le plus lu au Japon. A l’âge de 24 ans, il devient donc reporter d’investigation dans un pays aux traditions et aux règles singulièrement différentes de ce qu’il a pu connaitre en tant qu’occidental.
Il va commencer par couvrir des crimes mineurs mais il sera ensuite transféré au Tokyo Metropolitan Police Department press club. C’est ainsi que les choses sérieuses commencent …
Le lecteur plonge littéralement dans le quotidien d’Adelstein … ahurissant ! Clope, alcool, sexe, épuisement et vie privé quasi inexistante. Voilà le topo pour les plus sains. Sa survie tiens à sa propension à jongler entre la presse, la police et les malfrats allant du simple voleur au violent yakuza. Un individu de chacun de ces groupes peut devenir une source, son indic. La première règle à respecter en tant que journaliste est de les protéger à tout prix.
Helena, jeune australienne, prostituée, devient l’une d’elle. Jake Adelstein fait sa rencontre lorsqu’il doit arpenter les rues de Kabukicho, quartier le plus dépravé de Tokyo.
Après avoir passé sa carrière à chasser les plus gros scoops, Jake se lance dans une voie qui deviendra pour lui une affaire personnelle et une question de survie : faire tomber le numéro 1 d’un des clans yakuzas les plus influents au Japon.
Dans cette quête, c’est sa propre sécurité qui est en jeu, celle de sa famille et celle de ses sources. Helena, son amie. Qui disparaîtra peu après lui avoir demandé d’enquêter. Jamais il ne saura la vérité.
Ce roman coup de poing est le récit d’une lutte contre un système judiciaire insensé favorisant le trafic d’êtres humains, notamment sexuel.
« La règle générale c’est que, tant qu’il n’y a pas d’acte à proprement parler, une boutique peut proposer tous les services sexuels qu’elle veut. Tant qu’il n’y a pas de pénétration vaginale par un pénis. La frontière est floue, bien sûr. »
La majorité de ces commerces étant tenues par des yakuzas, évidemment, première source de leur revenu.
Ne passez pas à côté de Tokyo vice, une histoire passionnante dont vous ressortirez à bout de souffle.
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