L’année 2024 vient à peine de commencer et me voila déjà tombée amoureuse! Un amour littéraire, fait de papier et de mot. Cet amour, aussi vibrant que passager, s’appelle Stella Thibodeaux… Et si Stella Thibodeaux m’a fait tourner la tête c’est parce qu’elle est née des mots de Joseph Incardona.
La plume de l’auteur est aussi gourmande que le sont les seins de Stella, aussi tendre que l’est son regard et aussi espiègle qu’une Stella sur la cuvette des toilettes!
Elle a 19 ans et le monde à ses pieds; parce qu’elle a cette beauté qui n’en est pas, cette naïveté qui touche, une sincérité à fleur de peau et une loyauté dans les sentiments. Stella est belle pour tout cella et parce que son regard vous rend vivant. Toutes ces raisons peuvent suffire à faire de vous, une sainte ou une putain.
Ça tombe bien, Stella est une putain et qu’elle accomplit des miracles! Elle guérit les malades et les paralytiques, comme dans la Bible. La rumeur de ses exploits parvient jusqu’au Vatican qui se réjouit d’une présence de Sainteté au XXI siècle! Mais le problème c’est que Stella guérit ceux avec qui elle couche… Et elle couche beaucoup puisque c’est son métier! Une sainte-putain, voila qui risque de poser problème au « dogme » et si on s’arrangeait pour en faire un martyre? Pour ça, quoi de mieux que de signer un contrat avec les frères Bronski, tueurs à gages aussi caricaturaux que cruels! Mais quand un miracle existe, il y a toujours quelqu’un pour protéger l’espoir qu’il représente. Alors le Père James Brown sera le rempart de Stella contre la violence du monde! Alors peut commencer une course poursuite folle au nom de l’amour!
Nous voici plongé dans un roman ultra cinématographique, aux personnages tous plus excentriques les uns que les autres. Un énorme coup de cœur pour Santa Muerte qui est la grand-mère qu’il faut au Monde. Jetez à la poubelle toutes ces icônes de Bonne-Maman et Madame Doubtfire; il vous faut une Santa Muerte qui boit du mescal, fume comme un trou, lit dans le cristal et surtout, surtout, saura vous aimer envers et contre tous! Sans oublier mon infinie tendresse pour Malone, patron d’un diner miteux à qui j’aurais certainement ressemblé si je n’avais pas fini libraire!
C’est du bon, du merveilleux Incardona, de la poésie punk à chaque page, du talent brut et pourtant toujours délicat, de l’insolence qui ne tombe jamais dans le cynique et de l’irrévérencieux qui sait éviter l’outrance! Stella et l’Amérique est un tout petit roman jubilatoire et malicieux qui fait un bien fou!
« Le Père Brown cherchait à se noyer dans une bouteille de Gin; la pureté franche du genièvre, sa distorsion d’une réalité qui mord et blesse au plus profond de la chair. Le whisky, c’est pour l’apaisement. Le gin, c’est pour la guerre. »
« Quand quelqu’un dit vous aimer, il mérite l’attention le temps d’une arythmie. »
« C’est un privilège de la vieillesse de ne plus susciter aucun type d’appétit. »
« Il faudrait qu’on se souvienne de la première fois qu’on a aimé pour de vrai, aimé cet autre qui vous a brisé le cœur. Ce moment précis où l’on s’est senti orphelin parce que cette présence nouvelle vous était désormais indispensable. »
« Dans sa jeunesse, elle avait connu des hommes, les sensations plus ou moins procurées par leurs corps, leurs paroles, leurs promesse, leurs mains. Plus ou moins tenues, comme les rêves, plus ou moins exaucés. »
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