« Nées pour régner. Élevées pour trahir. »
L’impératrice Margaraux façonne ses filles depuis leur naissance. Éduquées dans l’art du mensonge, de la séduction et de la manipulation, Sophronia, Daphné et Beatriz n’ont qu’un objectif : épouser les héritiers des monarchies voisines et pousser les royaumes de Temarin, Friv et Cellaria à la guerre afin que Margaraux règne seule sur le continent.
Les trois sœurs, envoyées en territoire hostile, cherchent à s’affranchir de l’emprise machiavélique de leur mère et à être souveraines de leur destin.
Mais bousculer le plan de l’impératrice se révèlera plus difficile qu’il n’y paraît : entre intrigues sentimentales et trahisons politiques, la partie ne fait que commencer…
Une série fantastique menée par des héroïnes de premier plan.
Après le succès de sa saga « Ash Princess », on retrouve ici la nouvelle trilogie young adult de Laura Sebastian, parue chez Casterman le 2 mars 2022.
Encore une fois, elle mélange intrigue à la cour et fantasy, deux sujets qu’elle affectionne tout particulièrement. De plus, ces personnages féminins sont bien loin des princesses obéissantes et sages.
La trahison sera leur destin.
Ces trois sœurs fêtent leur seizième anniversaire et s’apprêtent à quitter Bessemia, leur royaume, pour épouser trois princes. Un pour chaque contrée : Pasquale de Cellaria, Cillian de Friv et Leopold de Temarin.
Mais ces noces ont un objectif caché : leur mère l’impératrice Margaraux aimerait s’emparer de ces trois royaumes et donc de tout le continent de Vesteria. C’est bien sûr dans cette idée qu’elle a élevé ses filles, et pour cela tous les coups sont permis : manipulation, mensonge, tout est bon pour en faire des pions pour sa victoire.
Trois royaumes, trois ambiances.
Comme souvent dans la vie, tout ne se passe pas comme prévu : les sœurs de Bessemia vont devoir improviser pour remplir leur mission, mais aussi parfois sauver leur peau ! Car bon nombre d’espions observent leurs moindres faits et gestes. Il faut croire que l’impératrice n’est pas la seule à comploter…
Par-dessus tout ça, Laura Sebastian ajoute un soupçon de magie. Tous ces royaumes vouent un culte aux astres. Pour eux, les étoiles sont des dieux à craindre et à respecter mais aussi à utiliser. Grâce à la poussière d’étoiles, une denrée précieuse collectée par des mages dit Empyrions, ils peuvent par exemple soigner des blessures. Une magie que seul la contrée de Cellaria a interdit : ceux qui osent enfreindre cette loi seront exécutés…
Un roman rempli de réflexions sur la loyauté, la famille et aussi l’amour, dont les héroïnes sont des femmes fortes qui ont la tête sur les épaules.
« Selon la légende, les étoiles brillent plus intensément le jour de l’anniversaire des princesses, mais elles-mêmes pensent que ce sont des balivernes : les étoiles leur ont toujours semblé avoir le même éclat que d’habitude et, cette année, la veille du jour où elles devront quitter leur foyer et se séparer pour la première fois de leur vie, la nuit dans son ensemble, étoiles comprises, a même l’air plus sombre.
[…]
Elles ont accompli leur devoir : elles ont dansé, porté des toasts, serré des mains, embrassé des joues, souri jusqu’à en avoir des crampes… mais elles veulent passer les dernières minutes de leur enfance comme elles sont venues au monde seize ans plus tôt : ensemble.
[…]
La rumeur affirme que l’impératrice a ordonné à l’emyrion royal, Nigellus, de recourir à la magie pour s’assurer que les Trois Sœurs seraient haut dans le ciel lors de la naissance de ses filles, mais cela semble ridicule à certains : pourquoi aurait-elle souhaité avoir trois filles, quand un fils unique aurait été bien plus utile ?
D’autres murmurent que c’est la constellation dont Nigellus a fait tomber une étoile pour exaucer le souhait de l0impératrice d’avoir des enfants, même si aucune ne semble manquer. Le point sur lequel tout le monde s’accorde, c’est que l’impératrice a dû faire un vœu : sinon, comment le roi aurait-il soudain pu enfanter trois filles à l’âge de soixante-dix ans, alors que sont épouse précédente, comme ses innombrables maîtresses, n’était jamais tombée enceinte auparavant ?
Et puis, il y a la question de la couleur des yeux des princesses, qui n’est ni le brun de ceux de leur mère, ni le bleu de ceux de leur père, mais l’argenté si particulier dont seuls sont pourvus ceux qui ont été conçus grâce à la magie, ceux nés des étoiles, dont la poussière d’étoiles coule dans les veines. »
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