C’est bientôt les fêtes et vous ne savez quoi acheter à votre cousin au troisième degré qui lui plaira sans vous ruiner?
Voici une sélection de poches que l’on se doit de lire ou d’offrir avant de mourir:
Dans le San-Francisco des années soixante, une bande d’idéalistes voit leur chemin se croiser dans le milieu littéraire. Certains cherchent la gloire, d’autre veulent la conserver, certains n’ont aucune envie d’appartenir à cette caste, d’autres encore feront tout pour l’intégrer.
Roman posthume du génial Don Carpenter, Un dernier verre au bar sans nom est un roman choral où la plume laisse la part belle à l’humain et où le ressenti prend le pas sur l’exposé.
Assurément une grande oeuvre!
On a tous un démon en nous, le mien tient le bar.
Roman moins connu de Romain Gary et pourtant parmi ses plus beaux, Clair de femme raconte l’histoire de Michel bientôt veuf de Yannick, condamnée par un cancer, et de Lydia dont le mari est grièvement blessé dans un accident de voiture ayant conduit à la mort de leur enfant.
Sans tomber dans le pathos, la rencontre de ces deux êtres en perdition permet de disséquer ce qu’est le couple, ce que représente la solitude et le chagrin et ce qu’il faudra, peut-être, faire pour y échapper.
La plume de Gary reste légère et d’une profondeur inégalée.
-Est-ce que je suis envahissante?
-Terriblement, lorsque tu n’es pas là.
Double parcours de sœurs nées dans les années 30 et qui vivoteront de ville en ville, de situation en situation et d’amour en déception, Easter parade, a des tons encore incroyablement contemporains.
Richard Yates est connu pour son réalisme stylistique et nous le prouve encore une fois ici, tellement nous avons l’impression d’avoir ces femmes avec nous à table et l’envie de réagir de la même façon qu’elles.
Un beau roman sur l’apprentissage et l’émancipation.
– Je suis mariée. Tu apprends à endurer certaines choses quand tu veux rester mariée.
Roman n’ayant pas transcendé les foule de son vivant, mais ayant réussi à percer avec le temps, Tendre est la nuit est probablement, avec Gatsby, le chef-d’oeuvre de Fitzgerald.
Bien plus qu’une autobiographie de son couple, bien plus encore que la chronique d’une génération perdue dont il s’était retrouvé le chef de file, ce livre est la matérialisation de la quête qui échoue.
De lieu de passage en lieu de transition, l’auteur balade ses héros avec délicatesse et magnificence malgré une chute que nous savons proche.
l’apothéose du tragique.
Quand les gens ont tellement à donner aux autres, n’est-ce pas le signe qu’ils manquent de passion intérieure ?
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