S’il y a bien un nom de gangster imaginaire connu de tous, c’est bien celui de Scarface.
Parangon du gangster de l’entre-deux guerres devenu richissime grâce au commerce illégal d’alcool, au racket et aux maisons de jeu, s’étant taillé la du lion de la mafia d’alors à coups de fusillades en pleine rue, assassinats commandités et autres joyeusetés, Scarface a fait trembler la ville de Chicago dans la littérature.
Fortement inspiré du non-moins célèbre Al Capone opérant dans la même ville, il refusait de se salir les mains pour de menus travaux de cambriolage, car, comme il le disait si bien lui-même : Je vais tout de même pas me faire choper pour deux dollars cinquante !
Écrit par Armitage Trail, né Maurice Coons en 1902 dans le Nebraska, en 1930, le roman deviendra très rapidement un best-seller et entraînera l’auteur dans un spirale de décadence de drogues, alcool et malnutrition. Il mourra à 28 ans dans au Paramount Theatre de Los Angeles d’une crise cardiaque, pesant plus de 150 kg.
Le roman fut également immortalisé par Howard Hawks en 1932 et, plu près de nous, par Brian De Palma en 1983 avec Al Pacino.
L’histoire nous fait suivre Tony Camonte, un immigré Italien dans le Chicago du début du XXème siècle qui se voit rêver d’un destin plus grand.
Truand à la petite semaine, il sera s’engagera au front lors de la première guerre mondiale pour échapper aux répercussions de l’assassinat qu’il vient de commettre. Il en sortira décoré, mais annoncé mort auprès de tous.
Il en profitera pour couper les ponts avec son passé et commencera une lucrative carrière de chef de gang.
Écrit dans un style sec, aux dialogues percutants et au propos référencé, Scarface nous plonge dans ces années-là avec la vraie force d’un documentaire.
Un livre indispensable pour les amateurs de thriller mafieux ou d’histoire américaine.
Extrait de Scarface :
Tony Guarino, destiné à devenir le plus grand de tous les chefs de gangs célèbres d’Amérique, n’avait que dix-huit ans lorsqu’il commit son premier crime sérieux. Et, comme c’est souvent le cas, la cause en était une femme.
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