Tandis que vous êtes encore à dévorer des pages sur votre transat ou dans la fraîcheur de votre chalet, les éditions travaillent d’arrache-pied pour parfaire cet événement livresque : la rentrée littéraire. Si certaines maisons avancent leurs publications pour le 15 août, la majeure partie des nouveautés viendra à vous en septembre. Cette année, vous avez rendez-vous avec pas moins de 524 auteurs ! Si on peut compter sur la régularité d’ Amélie Nothomb qui nous revient avec Soif, d’autres incontournables seront sur nos rayonnages : Karine Tuil avec Les choses humaines, Mazarine Pingeot avec Se taire, Sorj Chalandon et Une joie féroce ou encore Olivier Adam pour Une partie de Badminton.
Du côté Suisse, Nicolas Feuz vous attend avec L’ombre du renard, Daniel de Roulet revient avec A la garde, Jérôme Meizoz avec Absolument modernes ou encore Roland Buti et Grand National.
La rentrée littéraire est également le grand rendez-vous des chasseurs de Prix : Goncourt, Renaudot, Fémina, Medicis, Interallié et tant d’autres. Parmi eux, le Prix du roman Fnac.
Qui succédera à Adeline Dieudonné, lauréate 2018 avec La vraie vie ?
Petit tour d’horizon des ouvrages que 400 libraires et adhérents Fnac sont en train de lire pour trouver la perle 2019. Rendez-vous le 28 août pour l’annonce des finalistes et le 11 septembre pour celle du Lauréat 2019.
La Vie en chantier, Pete Fromm
Vous connaissez mon penchant pour les éditions Gallmeister et bien figurez-vous que j’en ai un deuxième, celui-ci tourné vers l’auteur Pete Fromm. J’aime absolument tout ce qu’il écrit! Ses romans sont des chants d’amour à la nature qui bercent des personnages complexes, profonds et souvent bouleversants. Dans son nouveau roman, il nous présente Marnie et Taz, jeune couple heureux qui retape une maison dans le Montana et se prépare à devenir parents. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec sa fille nouvellement née sur les bras. Il plonge alors tête la première dans le monde inconnu et étrange de la paternité, un monde de responsabilités et d’insomnies, de doutes et de joies inattendus. Une histoire qui touche au cœur. À travers ce troublant mélange de peine et d’amour, Pete Fromm écrit magnifiquement sur la vie qui donne toujours une seconde chance à celui qui sait la saisir
Le ciel par-dessus le toit, Nathacha Appanah (Gallimard)
Une histoire de famille où les personnalités, les liens, les rôles et les souvenirs de chacun s’emmêlent dans un un roman à la noirceur poétique. J’ai tellement aimé Tropique de la violence que je fais toute confiance à Nathacha Appanah. Son écriture est puissante, gracieuse et elle sait parfaitement conter la violence comme la douceur qui lie une famille au-delà des drames
De Pierre et d’os, Bérengère Cournut (Le Tripode)
Les éditons Le Tripode est une maison que j’affectionne particulièrement. Ils proposent un catalogue fascinant, parfois étrange, toujours pertinent. Ils publient peu, choient et embellissent chaque ouvrage. L’an dernier Le Sillon de Valérie Manteau recevait le Prix Renaudot.
Bérengère Cournut part en Terre Inuit pour un roman emplit de douceur, d’écologie et de spiritualité. Elle nous conte le destin solaire d’une jeune femme eskimo, nous fait découvrir leur culture, leurs chants et leurs rituels chamaniques, l’importance de la nature qui les entoure. « Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur. »
Un monstre et un chaos, Hubert Haddad (Zulma)
Les éditions Zulma sont reconnaissables grâce à la subtilité de leurs graphismes et à la qualité de leurs publications. Peu de livres publiés chaque année mais beaucoup d’ouverture sur le monde. On peut dire qu’Hubert Haddad et Zulma entretiennent une belle amitié puisque Un monstre et un chaos est le 29è ouvrage qu’ils inventent ensemble. Un roman où l’on suit Chaïm, Roi autoproclamé des Juifs. Il prétend sauvé le peuple du ghetto de Lodz en le transformant en un vaste atelier industriel au service du Reich. C’est sans compter ceux qui refusent de porter l’étoile, dont Alter, un gamin de douze ans. Il rejoint les coulisses d’une résistance qui continue à chanter en sourdine, à jouer la comédie, à conter mille histoires d’évasion.
Éden, Monica Sabolo (Gallimard)
Si comme moi vous avez adoré le très émouvant Crans-Montana ou le bouleversant Summer, vous serez ravis de retrouver l’autrice dans Eden, un roman sur l’adolescence, les liens, les métamorphoses et le châtiment.
La sélection pour le Prix Roman Fnac 2019
Les petits de Décembre, Kaouther Adimi (Seuil)
Cent millions d’années et un jour, Jean-Baptiste Andréa (L’Iconoclaste)
Le ciel par-dessus le toit, Nathacha Appanah (Gallimard)
Le plus fou des deux, Sophie Bassignac (JC Lattès)
Civilizations, Laurent Binet (Grasset)
Zébu Boy, Aurélie Champagne (Monsieur Toussaint Louverture)
Une bête au paradis, Cécile Coulon (L’Iconoclaste)
De Pierre et d’os, Bérengère Cournut (Le Tripode)
La mer à l’envers, Marie Darrieussecq (POL)
Assassins !, Jean-Paul Delfino (Héloïse d’Ormesson)
UnPur, Isabelle Desesquelles (Belfond)
Ceux que je suis, Olivier Dorchamps (Finitude)
À la demande d’un tiers, Mathilde Forget (Grasset)
La Vie en chantier, Pete Fromm (Gallmeister) – Traduit de l’anglais
Jour de courage, Brigitte Giraud (Flammarion)
Murène, Valentine Goby (Actes Sud)
Mécanique de la chute, Seth Greenland (Liana Levi) – Traduit de l’anglais
Un monstre et un chaos, Hubert Haddad (Zulma)
La Fabrique des salauds, Chris Kraus (Belfond) – Traduit de l’allemand
La Tentation, Luc Lang (Stock)
Un autre tambour, William Melvin Kelley (Delcourt) – Traduit de l’anglais
Cora dans la spirale, Vincent Message (Seuil)
Loin, Alexis Michalik (Albin Michel)
Âme brisée, Akira Mizubayashi (Gallimard)
Girl, Edna O’Brien (Sabine Wespieser) – Traduit de l’anglais
Les Hommes incertains, Olivier Rogez (Le Passage)
Éden, Monica Sabolo (Gallimard)
L’Âge de lumière, Whiney Scharer (L’Observatoire) – Traduit de l’anglais
Tous les enfants disparus, Beata Umubyeyi Mairesse (Autrement)
Nouvel An, Juli Zeh (Actes Sud) – Traduit de l’allemand
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