Récente réédition en poche par la maison 10/18, l’homme de plonge nous entraîne sur les pas de Bill Malone, fraîchement sorti de quatorze années derrière les barreaux pour un braquage de banque ayant mal tourné, qui n’aspire qu’à une chose et une seule: être tranquille.
Déposé par son agent de probation dans un motel de Fresno, il fait la connaissance de Gail, gérante de l’endroit, et de sa fille June.
Acceptant un travail de plongeur dans un restaurant du centre, Bill voit sa vie reprendre un rythme normal et fera tout pour conserver cette liberté chèrement acquise.
Sa dernière pensée, avant de glisser dans le sommeil, fut pour espérer qu’il n’avait rien laissé d’autre en prison, sinon sa jeunesse.
Seulement, lorsqu’un élément d’une rare violence frappe à la porte de ce quotidien si bien réglé, Bill, refusant de faire appel à la police quitte à se mettre à dos la mafia locale, serra obligé de faire à nouveau preuve d’une violence qu’il espérait loin derrière lui…
Dannie M. Martin, lui-même ex-détenu, nous livre avec cet unique roman une oeuvre de rédemption forte où la place de l’homme dans la machine judiciaire est rétablie et où l’on peut, faisant fi de la violence ordinaire, espérer une rédemption pour ses péchés.
A la manière d’un Edward Bunker, spécialiste des roman carcéraux et de liberté, Dannie M. Martin nous offre une galerie de personnages prenant car humains avant tout. Forcés de vivre de cette violence qu’ils abhorrent car c’est le seul langage qu’ils parlent encore aisément, les conséquences de leurs actes suivront, elles aussi, ces chemins là.
La positivité de Bill Malone, simplement heureux de pouvoir respirer sans grillage autour de lui, et la confiance que les protagonistes placeront en lui, contrebalanceront avec certaines scènes d’une rare violence.
Un grand roman noir à juste titre remis sur le devant de la scène!
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