Entre chaleur, émois, sueur et testostérone, on a l’impression d’avoir fait le tour de la question…. Eh bien non.
Car derrière ce titre qui vous donne l’impression de vous être trompé de chaîne un samedi soir sur le câble, se cache en réalité une noirceur rarement égalée.
Dans la brume fumante des joints à peine terminés et des douilles encore chaudes, l’Argentine se révèle…
Un grand hôtel, un juge de la cour suprême, un sénateur et un cadre de la City attendent deux travestis et une prostituée.
Coke et orgie plus tard, la jeune femme ne se relèvera pas.
Le plus gros problème ? Tout a été filmé et la vidéo court les rues malfamées de la banlieue argentine.
Deux inspecteurs implacables, aux doux surnoms de timbré et de monstre, sont dépêchés sur l’affaire. L’un est un ex-tortionnaire alcoolique et l’autre un agent obsessionnel et extrémiste.
Tous les moyens seront bons pour retrouver le film compromettant, y compris la torture et le meurtre.
De l’autre côté de la ville, quatre jeunes camés cherchant la perdition dans les bordels locaux se retrouveront mêlés à toute cette histoire au seuil de tension implacable.
Se rajoutent à tout ça deux voleurs déterminés à réaliser le coup de leur vie qui flairent le bon plan…
Le style est vif, clinique, sans concession et d’une noirceur totale rappelant James Ellroy ou de Jim Thompson à leur meilleurs.
On est loin des policiers classiques qui parcourent les rayons de librairies.
Ce genre de littérature sans filtre ne plaira certainement pas à tout les lecteurs, mais si l’on se donne la peine d’essayer, on ne lâche plus le livre tant la trame décomposée et nerveuse met nos émotions à mal.
N’attendez pas d’espoir, n’espérez pas de lumière, c’est une plongée dans l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus sombre.
Un premier roman qui relève de la prouesse stylistique.
Extrait : Les travestis patrouillent aux coins des rues, offrent leur chair aux imprudents mais aussi aux dépravés qui les connaissent très bien. Et, au milieu de toute cette racaille, il y a encore gens qui ont l’air sains, des gens qui vivent les yeux bandés, qui s’imaginent que la vie est telle qu’on nous la montre à la télévision.
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