Au cas où tu serais passé à côté de l’information, une petite bombe a débarqué en librairie à la fin de l’été : je te parle bien sûr d’Il était une fois à Hollywood , le premier roman de Quentin Tarantino, inspiré de son film du même nom. Une superbe occasion de se (re)plonger dans l’univers de ce film de toute beauté mais aussi de découvrir la plume du plus déjanté des réalisateurs…
« Réalisateur culte, Quentin Tarantino fait une entrée aussi fracassante qu’attendue en littérature. De la toile à la page, il transcende son style unique, son inventivité débordante et son sens phénoménal du dialogue et du récit pour livrer un premier roman d’une incroyable virtuosité. Des répliques désopilantes, des péripéties haletantes, une fresque épique du Los Angeles de 1969… Il était une fois à Hollywood, librement inspiré de son film primé aux Oscars, est un véritable tour de force, un premier roman savoureux et déjanté.
Rick Dalton : il fut un temps, Rick avait son propre feuilleton télé. Aujourd’hui, c’est un acteur rincé, condamné à jouer les crapules à la petite semaine, qui noie son chagrin dans les whisky sour. Un coup de fil de Rome : sauvera-t-il son destin ou le scellera-t-il ?
Cliff Booth : Doublure cascade de Rick, il est l’homme à la réputation la plus sulfureuse de tous les plateaux de tournage, car il est le seul à avoir (peut-être) commis un meurtre et à s’en être tiré.
Sharon Tate : Elle a quitté son Texas natal en rêvant de devenir une star de cinéma. Et ce rêve, elle l’a réalisé. Sharon passe désormais ses jeunes années dans sa villa de Cielo Drive, là-haut, dans les collines de Hollywood.
Charles Manson : L’ancien taulard a convaincu une bande de hippies azimutés qu’il était leur leader spirituel. Mais il changerait bien de casquette pour devenir une star du rock’n’roll. »
Pour être honnête, j’avais un peu peur, en me lançant dans cette lecture, de n’y trouver qu’une version écrite du film, une revisite fidèle, point par point, de chaque scène, de laquelle ne ressortirait aucune surprise. Mais c’est tout le contraire ! Evidemment, comme annoncé dans le résumé le roman est « librement inspiré du film », mais il va bien au-delà. Plutôt que de réécrire ces scènes que nous connaissons déjà, Tarantino creuse dans les zones d’ombre de son film pour en extraire des séquences inédites et nous les raconter avec ce géni étrange, mélange d’actions tranchées, violentes, de tensions dramatiques et d’humour absurde qui le caractérise. On entre alors plus en profondeur dans la psychologie de ses personnages, dans leurs motivations, leurs doutes, leurs blessures parfois, ce qui vient apporter un éclairage différent au film. Par ailleurs, Tarantino prend d’avantage ici le temps de développer son amour et sa passion inconditionnels pour le Cinéma, enrichissant son roman d’une foultitude d’anecdotes et de références à ce petit univers rêvé du Hollywood des années 50-60, mêlant la fiction et le documentaire. Quant au style Tarantino, on le retrouve avec plaisir à travers l’écrit. Ses singularités, ses obsessions, tout se redécouvre sur le papier, pour une véritable expérience de lecture : déroutante, nostalgique, déjantée et touchante, parfois tout en même temps.
En somme, une très agréable lecture, un roman passionné qui se lit comme une véritable déclaration d’amour au cinéma, plein d’actions et de scènes plus intimistes où la double-lecture n’est jamais bien loin, et qui complète à la perfection le film duquel il tire son titre.
A découvrir !
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