Vous trouvez que dehors il fait une chaleur à mourir?
Alors accrochez-vous car aujourd’hui on enlève tout envie de vivre, source vitale et autres repos éternels avec un livre de Zombies:
Non pas ceux-là….
Oui voilà:
Les trois meilleurs écrivains américains vivants sont Bret Easton Ellis, Bret Easton Ellis et Bret Easton Ellis. Tous les autres donnent sommeil. On lui reproche de ne parler que de sexe, de violence et de fric, mais c’est l’Amérique qu’il décrit –le pays qui mélange le mieux ces trois ingrédients. Dans Zombies, son quatrième livre, il enfonce le clou. On retrouve ses héros superficiels qui hésitent entre se tuer, regarder MTV ou reprendre un Valium. C’est un livre incroyable. Ellis fait précisément à la littérature ce que Basquiat a fait à la peinture : la réveiller.
Voilà ce qu’écrivait Frédéric Beigbeder dans une chronique à la sortie de ce livre.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il avait vu juste.
Bret Easton Ellis, que l’on ne présente plus aux amoureux de la littérature américaine, avait fait forte impression en 1985 à la sortie de son premier livre Moins que zéro. Chronique de vie d’une jeunesse dorée, désabusée et droguée.
Critique de la belle vie de Los Angeles à travers plusieurs personnages dénués de but ou flottant dans leur vie de famille derrière leur cage doré, sa spécialité.
Le voilà qui remet ça avec ce recueil de nouvelles ayant la plupart de ses personnages en commun.
Que ce soit un déjeuner dans lequel les protagonistes reviennent sur la mort récente de leur ami, une rock star qui se réveille après une nuit de débauche dans un état pitoyable, une mère de famille qui couche avec l’un des amis de son fils ou encore un père absent qui prend conscience de sa propre vacuité pour ses proches, tout ici transpire le faux-semblant, le cynisme, l’ennui et la violence.
Le style vif et sec est toujours présent et l’alternance de points de vue permet une relance constante du récit.
Parfait livre pour débuter avec Bret Easton Ellis, Zombies vous fera l’effet d’une révélation sur la face sombre de la société américaine et ses débauches. Vous ne retrouverez pas ça ailleurs.
Extrait : Elle a tenté de se suicider en se tirant une balle dans l’estomac. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi elle n’a pas visé la tête.
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