En ce début mai, un véritable ovni est arrivé dans nos librairies par les canaux de la maison Seuil: Graffiti Palace.
En 1965, Watts, un quartier de Los Angeles, est mise à feu et à sang par des émeutes après une arrestation trop musclée d’un afro-américain par la police locale.
S’en suivront pillages et violences entraînant 34 morts, environ 1 100 blessés, 4 000 arrestations, 977 bâtiments détruits ou endommagés et 35 millions de dollars de dégâts au bout des cinq jours de contestation.
C’est une version quelque peu inédite de cette histoire que nous allons suivre dans ce livre.
Americo Monk, sémiologue respecté par tous mais quelque peu dissolu, est pris dans les émeutes lors de la première nuit. Il doit retrouver au plus vite sa femme enceinte qui l’attend de l’autre côté de la ville.
Le récit est construit en écho au fameux voyage d’Ulysse raconté par Homère dans l’Odyssée.
Tel le héro ralliant Ithaque pour rejoindre sa Pénélope et son futur Télémaque, Americo Monk traversera les rues balafrées, évitera les contingents de violence, rencontrera des gangs mexicains, des dealers d’opium chinois, des succubes tentant de l’écarter du chemin et d’autres créatures fantastique encore.
Guidé dans son parcours par les graffitis et autres symboles jonchant les murs de la ville, il vivra là une nuit de terreur, de surprise, de rire et d’étonnement inimaginable.
A. G. Lombardo, dont Graffiti Palace est son premier roman, est professeur dans une école publique de Los Angeles.
Il a construit ici un récit emprunt de réalisme, presque conspirationniste par moments, mais surtout d’un lyrisme et d’une inventivité folle.
Il est probable que la langue surprenne la plupart des lecteurs au début, mais cette dernière trouve son rythme au fil des pages pour donner une vraie impression mythologique et épique à la traversée de notre héro.
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