Je vous propose un nouveau rendez-vous régulier dans ce blog. Il sera consacré aux auteurs suisses. Chaque mois, je vous ferai découvrir ou redécouvrir les romans d’auteurs déjà reconnus ou bien de talents prometteurs. Metin Arditi est un écrivain suisse d’origine turque. Il est l’auteur de nombreux romans et plus récemment il a publié le Dictionnaire amoureux de la Suisse aux Editions Plon.
Aujourd’hui, je vous propose de parler de son dernier roman paru en poche : l’enfant qui mesurait le monde. Il nous offre un récit d’une justesse incroyable, traitant avec délicatesse des sujets complexes tels que l’autisme ou le décès d’un enfant. L’île grecque de Kalamaki, où se déroule l’histoire, agit comme un cocon sur ces êtres solitaires qui ont besoin de protection, d’appui, pour mieux se relever de leurs échecs, mieux appréhender leurs craintes. Voici l’histoire de Maraki, Yannis et Eliot.
Metin Arditi
Il y a une dizaine d’années, Eliot a quitté New York pour s’installer à Kalamaki où est inhumée sa fille. A la suite d’un accident mortel, il a décidé de reprendre les travaux de Dickie sur place, en quête du Nombre d’Or. Il a aussi trouvé, dans l’âme de cette île, une humanité et une solidarité indispensables pour l’aider à poursuivre sa vie malgré la perte de son enfant.
Maraki, mère de Yannis, mène un combat quotidien pour aider Yannis à grandir dans ce monde. Un sacerdoce pour cette mère prête à tout pour son enfant sans nier une réalité, celle de nombreux parents d’enfants autistes : « Des montagnes à déplacer. Et en retour, rien. Pas un sourire »
Pour grandir, prendre confiance, se lancer dans l’apprentissage de choses qui demandent moins de temps à d’autres enfants, comme la natation, Yannis a besoin de la protection, de l’appui, des épaules de Maraki, sa maman. Et quand cela est nécessaire, c’est toute une partie de l’île qui vit au rythme de Yannis. Comme lorsqu’au café Stamboulidis, à 18h précises, il doit connaître le nombre précis de clients présents. Les gens se figent à cet instant car il faut rassurer Yannis et lui prouver que le monde est en ordre. Car cet enfant autiste, capable de résoudre des problèmes mathématiques complexes en un instant, a un besoin viscéral de mesurer le monde.
Metin Arditi, président de la Fondation Pôle Autisme, aborde le sujet avec autant de justesse que d’empathie. Coup de cœur !
Belles lectures
Sandrine
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