Attention pépite !
Le nouveau livre de Kelly Barnhill est là.
Après son best-seller « La Fille qui avait bu la lune » (Prix Millepages Jeunesse en France), nous voici ici dans un nouvel univers merveilleux, empreint de fantastique, dont l’autrice en manie parfaitement la plume.
« Écoutez bien attentivement.
C’est l’histoire d’une ogresse.
Mais pas comme vous vous l’imaginez.
(Les gens sont rarement comme on les imagine, pas vrai ?)
L’Ogresse vivait dans une maison de traviole, à la périphérie de la ville. Ses occupations préférées consistaient à cuisiner, à jardiner et à compter les étoiles. Comme tous les ogres, l’Ogresse était fort grande – même les adultes d’une taille conséquente étaient obligés de tendre le cou et de cligner un peu les yeux pour la saluer. Ses pieds étaient gros comme des tortues, ses mains larges comme des ailes de héron et elle avait un grand, grand front qu’elle plissait lorsqu’elle se concentrait. Sa peau avait l’aspect du granit et ses yeux ressemblaient à des pièces de monnaie toutes neuves. Sa chevelure en bataille se dressait sur son crâne et ondulait telle l’herbe dans la prairie – raide, jaune et verte, parfois parsemée de marguerites, de pissenlits ou de lierre rampant. Comme tous les ogres, elle parlait peu et pensait beaucoup. Ses pieds lourds foulaient le sol avec légèreté.
C’est aussi l’histoire d’une famille d’orphelins. À l’époque où débute notre récit, plusieurs années après l’arrivée de l’Ogresse en ville, ils étaient quinze, à vivre dans la Maison des Orphelins. Cela faisait trop d’orphelins pour une sesule maison, mais ils s’en accommodaient. Ils se nommaient Anthea, Bartleby, Cassandra (qui préférait qu’on l’appelle Cass), Deirdre, Elijah, Fortunée, Nanette et Orphée. C’étaient de bons enfants, ces orphelins : studieux, durs à la tâche et gentils. Et ils s’aimaient tendrement les uns les autres, bien plus qu’ils ne s’aimaient eux-mêmes.
L’Ogresse, elle aussi, était dure à la tâche, gentille et généreuse. Elle aussi aimait les autres plus qu’elle-même.
Cela peut être un problème, naturellement. Parfois. Mais cela peut aussi être une solution. Je vais vous montrer comment. »
Pierre-dans-la-vallée était autrefois une petite ville charmante, mais le sort s’est acharné : incendies, inondations et autres calamités ont coûté à ses habitants leur bibliothèque, leur école, leur parc et même leur esprit de bon voisinage. Affligée, la communauté a placé ses derniers espoirs dans son maire, un personnage haut en couleur qui se prétend leur ultime recours. Après tout, n’est-il pas un célèbre tueur de dragons ? (Affirmation audacieuse, mais il est vrai que personne n’a jamais vu de dragon en sa présence.)
Seuls les enfants rusés de l’orphelinat et la gentille ogresse vivant dans les bois alentours semblent continuer à porter un regard objectif sur les problèmes de la ville.
Voila qu’un jour une des jeunes pensionnaires de l’orphelinat disparaît. À l’instigation du maire, tous les regards suspicieux se tournent vers l’ogresse. Sachant qu’avec l’aide d’une bande de corbeaux distingués elle s’emploie à livrer des cadeaux aux habitants de Pierre-dans-la-Vallée, les orphelins ne doutent pas un instant du bon cœur de cette dernière.
Mais parviendront-ils à convaincre les adultes, si personne ne veut les écouter ? Et réussiront-ils à démasquer le véritable coupable qui se cache parmi eux ?
Un roman jeunesse à partir de 13 ans
La fille qui avait bu la lune – Kelly Barnhill
« Lorsque Luna atteignit l’âge de cinq ans, sa magie avait doublé cinq fois, tout en restant à l’intérieur d’elle, au cœur de ses os et de ses muscles, dans le flot de son sang. »
Chaque année, les habitants du Protectorat abandonnent un bébé en sacrifice à la redoutée sorcière des bois. Ils espèrent ainsi détourner sa colère de leur ville prospère. Chaque année, Xan, la sorcière des bois, se voit contrainte de sauver un bébé que les fous du Protectorat abandonnent sans qu’elle n’ait jamais compris pourquoi. Elle s’emploie à faire adopter ces enfants par des familles accueillantes dans les royaumes voisins. Mais cette année, le bébé en question est différent des autres : la petite a un lien étrange avec la lune et un potentiel magique sans précédent. Contre son gré, Xan se voit obligée de la ramener chez elle et de persuader ses amis réticents d’élever cette enfant pas comme les autres. Ils la baptiseront Luna et ne tarderont pas à en devenir gâteux.
Xan a trouvé comment contenir la magie qui grandit à l’intérieur de la petite, mais bientôt approche son treizième anniversaire, et ses pouvoirs vont se révéler…
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