1972. Date à laquelle les lecteurs français, grâce aux éditions Christian Bourgois, découvrent la légendaire épopée du Seigneur des Anneaux de J.R.R Tolkien.
Presque un demi-siècle plus tard, c’est avec le même enchantement que nous retrouvons la Terre du Milieu dans une très belle nouvelle traduction.
Pour notre plus grand bonheur, c’est un projet de longue date qui a vu le jour. Après Le hobbit en 2012, c’est au tour de la célèbre trilogie de bénéficier d’un vrai coup de neuf grâce au travail acharné de plusieurs acteurs importants tels que Vincent Ferré, principal superviseur des traductions des œuvres de Tolkien, et le traducteur lui-même Daniel Lauzon.
Le fils de Tolkien, Christopher, avait précédemment retravaillé ce texte pour la version anglaise. Les notes qu’avaient laissées son père sont les fondements sur lesquels s’appuyer afin de perpétuer son oeuvre.
Cette dernière foisonne de détails historiques, géographiques et linguistiques. Tolkien a conçu plusieurs langages donnés aux différentes races de la Terre du Milieu, la plus connu du public étant celle des elfes que l’on retrouve souvent dans Le seigneur des anneaux. On publia même un ouvrage intitulé Le haut-elfique pour les débutants, une sorte de guide et dictionnaire sur la grammaire, le vocabulaire, la prononciation et l’étymologie de la langue elfique.
C’est une prouesse incroyable. Imaginez vous : créer tout un univers, l’histoire de sa création, avec son cortège de peuples, de créatures, de langues, de croyances, de chants … que sais-je … tout ce qu’il faut pour faire un monde.
L’imagination de Tolkien nous a offert ce cadeau sans précédent, ce bijoux, ce « préciiieux » littéraire.
C’est donc ce qui rend le travail de traduction très difficile car cette oeuvre monumentale n’est jamais figée, elle évolue avec son auteur et aujourd’hui avec ses notes posthumes. L’un des premiers changements significatifs est dans le titre du premier tome : La fraternité de l’anneau. Terme qui remplace « communauté ». Ou encore le nom du courageux Frodon, maintenant appelé Frodo.
C’est notamment dans les noms propres de personnes et de lieux que la différence est la plus flagrante. Sans oublier la musique et les chants qui ont une place importante dans toutes les œuvres de Tolkien.
Bien sûr, cette nouvelle traduction a également permis de supprimer toutes les erreurs et les lourds contresens présents dans les précédentes éditions.
Ainsi, cette merveille du genre qui a traversé et touché toutes les générations est remise au goût du jour, réactualisée et corrigée mais je vous rassure : l’âme du Seigneur des anneaux est bel et bien présente. Toujours.
Pour avoir lu les deux versions, je vous assure avoir pris beaucoup de plaisir, bien plus qu’avec la première traduction qui me semblait par moment assez laborieuse.
Je suis impatiente de voir paraître les autres textes comme par exemple Le Silmarillion ou les Contes et légendes inachevées.
Les fans inconditionnels de Tolkien ne seront pas déçus. Les magnifiques illustrations d’Alan Lee participent à la beauté de l’oeuvre.
Prenez les reines et parcourez les plaines de la Terre du Milieu en compagnie des courageux hobbits, des mystérieux elfes, du loyal Gimli et du puissant Gandalf.
Une merveille.
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