« Chapitre premier
Toutes les meilleures histoires commencent par les pires décisions. Tel est le mantra douteux que je me répète tandis que nous regardons le bateau arriver. C’est un navire magnifique, sans commune mesure avec les bêtes canots de bois qui encombrent d’habitude les quais du fleuve à Atera. Il a une coque de verre, à travers laquelle je vois l’aube et les sables ocre du désert ; l’eau et la rive emmêlée de roseaux.
Lorsqu’il s’approche, les rayons du soleil embrasent ses contours comme des flammes, et l’auvent d’un bleu profond semble tressaillir dans la chaleur. Des gardes au masque de léopard en or patrouillent, cimeterre au côté, et la magie qui propulse le bateau luit doucement dans son sillage, comme des étoiles mourant dans le fleuve.C’est le genre de navire où naissent les légendes. »
À 16 ans, Zahru a toujours rêvée de quitter sa petite ville natale. Malheureusement, dans un monde régi par la magie, la jeune fille n’en possède qu’une forme très simple, celle de communiquer avec les animaux, qui la condamne à travailler dans les écuries de son père.
Alors que le roi relance une tradition ancestrale, une course à travers le désert entre ses héritiers, dont le vainqueur accédera au trône au prix d’un sacrifice humain, un somptueux banquet est organisé au palais. Zahru saisit sa chance de s’y inviter… mais l’innocente escapade tourne à l’erreur fatale. Car la jeune fille attire l’attention des deux princes et se retrouve au cœur de leur rivalité venimeuse.
Sa seule chance d’y survivre va être de tenter d’adoucir les individus les plus dangereux du royaume…
Si son don est perçu comme dérisoire dans un monde gouverné par la magie, rien ne se passe comme prévu pour Zahru. Après avoir élaborer un stratagème pour pouvoir assistée à cette soirée importante, elle se retrouve bien malgré elle, embarquée dans une course au trône, trimballée par les héritiers dans le désert.
Cet univers simple et cette écriture fluide nous permettent de rentrer facilement dans l’histoire.
Trahisons, frères ennemis et, au milieu de ça, une jeune fille à la langue bien pendue : un cocktail magique pour un roman qui nous transporte comme une tempête de sable.
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