Second volet de nos pérégrinations littéraires en Italie. Après la balade sous le soleil écrasant des Pouilles dans la famille des Scorta, nous prenons aujourd’hui la direction du Nord avec Caterina Bonvicini.
Le Pays que j’aime
Bologne. Valerio et Olivia grandissent ensemble. L’insouciance de l’enfance fait fi des conventions et des origines sociales. Olivia est l’héritière des Morganti. Valerio est le fils du jardinier. Ils s’entendent à merveille, passent des journées entières à jouer ensemble. Ils n’ont aucun secret l’un pour l’autre. Une amitié fusionnelle, à l’image de l’Amie Prodigieuse racontée par Elena Ferrante. Ici, Valerio est le narrateur et nous fait état de ses sentiments à l’égard d’Olivia. Mais un jour elle décide de quitter Bologne et de partir étudier à Paris. Un déchirement pour Valerio car cette amitié fusionnelle est précieuse. Surtout pour lui.
Bologne. Source : routard
Ce roman est l’histoire de leur vie. Malgré la distance et le temps qui passe, il semble que le destin est ainsi fait : leurs routes se croiseront sans cesse. Mais on ne sait jamais ce qui va advenir de leur relation, complexe. Les déchirements sont nombreux, les émotions qui gagnent les personnages sont très fortes. Touchant et vibrant, Le Pays que j’aime est un magnifique récit.
Par ailleurs, à travers leur histoire qui se déroule sur plusieurs années, Caterina Bonvicini en profite pour égratigner l’Italie de Berlusconi, la mafia, les médias. Une dimension sociétale qui enrichit un roman déjà bien construit et prenant.
Comme un air de Roméo et Juliette
Le pays que j’aime a des airs de Roméo et Juliette. Caterina Bonvicini donne à son récit une âme très théâtrale, grâce notamment à des scènes tragicomiques enlevées. Porté par des instants dignes d’une comédie à l’italienne, on est happés par le récit que Valerio nous fait de son histoire avec Olivia. De la passion, du rire, des personnages qui s’emportent en envoyant tout valser. Théâtral je vous dis !
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