Une pentalogie amérindienne
C’était en 1998 ans que paraissait un roman incroyable, qui allait embarquer des milliers de lecteurs avec lui; Mille femmes blanche de Jim Fergus. Il reçoit le Prix du premier roman étranger et 20 ans plus tard, devient une trilogie culte! Mille femmes blanches, La Vengeance des mères et les Amazones forment une épopée extraordinaire qui vous plonge dans l’Histoire aux côtés de personnages inoubliables! S’en suivent May et Chance et le tout nouveau Monde véritable.
Le Monde véritable
Faut-il avoir lu la trilogie Fergus pour plonger dans ce monde véritable? La réponse est non mais ma réponse est avant tout : ne manquez pas les autres ouvrages de l’auteur ! Dans ce dernier opus, Fergus propose une fable vibrante qui se lit avec le cœur!
1877 : Victime de violences conjugales, Molly McGill, une jeune institutrice, est condamnée pour le meurtre de son mari. Emprisonnée à Sing Sing, elle a l’occasion de s’en sortir en acceptant de rejoindre un convoi de mille femmes blanches destinées à épouser des guerriers indiens. Bientôt, elle découvre les mœurs des Cheyennes, leur culture, leur communion avec la nature, et trouve une liberté inespérée en adoptant leur mode de vie. Mais quelques mois plus tard, en dépit de tous les traités, l’armée américaine décime sa tribu. Molly a désormais le choix entre rejoindre une prétendue « civilisation » dont elle ne connaît que trop les méfaits ou dépérir dans une réserve. Elle décide alors, en compagnie d’un petit groupe de femmes, de suivre une vieille Cheyenne aveugle vers le « Monde véritable », un paradis selon la mythologie amérindienne.
Nous avons déjà rencontré Molly dans le premier roman de Fergus et nous nous étions déjà attaché à elle, ici on pousse plus loin, plus profondément, pour toucher au vrai. À la magie, aux esprits, aux émotions indescriptibles et a tout ce qui fait qu’on est d’accord de se battre dans la vie… Le Monde véritable s’adresse aux poètes, aux utopistes, aux résistants et aux Humains… Le Monde véritable est beau, évident, solidaire et intemporel! Ce tout petit roman est une communion, un écho à notre nature profonde et possiblement un testament…
Mille femmes blanches – la trilogie
Jim Fergus mêle avec maestria la lutte des femmes et des Indiens face à l’oppression, depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, et dépeint des portraits de femmes aussi fortes qu’inoubliables. Dans le premier carnet, celui de May Dodd, on apprend qu’en 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles… May Dodd en fait partie et on découvre sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l’agonie de son peuple d’adoption… Dans le second carnet, ceux retrouvés de Margaret Kelly et Molly McGill, un an s’est écoulé depuis le départ des mille femmes et en dépit de tous les traités, la tribu du chef cheyenne Little Wolf ne tarde pas à être exterminée par l’armée américaine. Quelques femmes blanches, seulement, échappent à ce massacre. Parmi elles, deux sœurs, Margaret et Susan Kelly. Prêtes à tout pour venger la mort de leurs enfants, elles décident de prendre le parti du peuple indien et vont se lancer à corps perdu dans une lutte désespérée pour leur survie… Dans le dernier carnet, après la bataille de Little Big Horn, quelques survivantes décident de prendre les armes contre l’Etat américain, accapareur de terres et massacreur d’une culture séculaire. Cette tribu fantôme d’amazones, guerrières indomptables, insoumises et rebelles, va passer dans la clandestinité pour livrer une bataille implacable, qui se poursuivra de génération en génération…
C’est une trilogie inoubliable parce qu’elle parle de chagrin.
Si les portraits que dresse Jim Fergus sont pour beaucoup dans le succès de ses romans, ce sont les émotions qui vous ravagent.
D’espoir en révolte, d’injustice en petits bonheurs, de grandes causes en utopies, on est triste. Éperdument tristes. Pour eux, pour nous, pour le Monde…
Maye et Chance
Difficile de vous parler de cet opus sans vous divulgâcher la trilogie… Vous l’aurez compris, quand May Dodd est envoyée rejoindre le convoi de femmes blanches destinées à épouser des guerriers cheyennes, elle avait une vie à Chicago. Elle était une jeune femme de la bourgeoisie et avait des enfants. Devenue l’épouse du chef Little Wolf, May prend fait et cause pour les Indiens face aux traîtrises du gouvernement, mais elle n’a jamais perdu l’espoir de retrouver ses enfants. Alors elle entreprend en grand voyage et dans ce périple, l’accompagnent son amant, Chance Hadley, un jeune Cheyenne, Horse Boy, et sa compagne de toujours, Martha Atwood. Avec May et Chance, Jim Fergus retrace le parcours captivant d’une héroïne hors du commun. On y retrouve toute l’empathie et le sens du romanesque qui ont fait le succès de la trilogie Mille femmes blanches.
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