Un classique que je n’avais pas encore ouvert mais que j’avais depuis quelques années déjà.
« Le monde d’hier » est le genre de texte avec lequel le lecteur peut rencontrer quelques difficultés lors des cinquante premières pages. Dense, érudit, avec de nombreuses références historiques et de multiples noms d’artistes, Stefan Zweig nous offre un roman fleuve prenant sa source dans ses propres souvenirs. Ne vous y trompez pas, « Le monde d’hier » est un chef-d’oeuvre de la littérature.
Zweig entreprend l’écriture de ce roman en 1941 alors qu’il est exilé au Brésil, vivant les dernières heures de sa vie avant son suicide.
C’est peut-être, par ces pages, la torture de toute une vie qu’il tente d’apaiser en produisant un témoignage prodigieux sur l’évolution de l’Europe de 1895 à 1941. Car « Le monde d’hier » raconte la perte d’un monde de stabilité apparente, la perte de l’innocence, de la confiance et d’un ordre culturel et artistique épanoui et foisonnant.
D’abord la Première guerre mondiale, la Seconde ensuite mais surtout la montée du nationalisme, principe exécré par Stefan Zweig et qu’il combattit avec son âme d’artiste et d’humaniste, d’antimilitariste, sans jamais parvenir à influer sur le cours des choses.
« Le monde d’hier » est aussi un sincère plaidoyer en faveur d’une Europe unie autour de nations solidaires.
En rencontrant des amis de l’auteur tels que Romain Rolland, Arthur Scnitzler, Rilke … Zweig rend également hommage à leur courage.
Afin de poursuivre l’itinéraire et le destin atypique de Stefan Zweig, je vous propose également de lire ses « Lettres d’Amérique »(1940-1942), correspondances troublantes et poignantes tenues depuis le Brésil, les Etats-Unis et l’Argentine avec ses amis et sa famille.
Stefan Zweig est sûrement l’un des auteurs les plus influents du XXe siècle. Ces chefs-d’œuvres sont encore aujourd’hui célébrés et reconnus dans le monde entier.
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