Nouveau venu dans la collection noire d’Actes Sud, Mikel Santiago a fait sensation en 2016 avec son premier livre traduit chez nous : La dernière nuit à Tremore Beach.
Il nous revient cette année avec Le Mauvais Chemin, un polar paranoïaque dans le sud de la France.
Bert Amandale, écrivain anglais de thrillers horrifiques à succès, quelque peu porté sur la bouteille et les cachets, s’est installé à Saint-Rémy-de-Provence avec sa femme et sa fille dans le but de sauver son couple. Près de chez eux, vit également Chucks Basile, leur ami de longue date, star déchue du rock anglais. Ce dernier, après une virée alcoolisée, percute un piéton sur une route déserte et prend la fuite. Pris de remords, il ira se dénoncer au commissariat, mais personne ne le croit car aucune traces n’est visible sur les lieux. Sujet aux hallucinations, Chucks aurait-il rêvé ?
La seule certitude, c’est que lorsqu’il est retrouvé flottant dans sa piscine méthode Brian Jones, il n’y a que Bert pour le croire assassiné.
Son enquête l’emmènera dans les confins d’un étrange centre de réhabilitations pour fortunés dirigé de manière plus ou moins louche…
Le Mauvais Chemin, fluide et réaliste
La première chose qui frappe lorsque l’on ouvre ce livre, c’est la fluidité avec laquelle l’auteur nous emmène dans son récit et nous attache aux personnages. Sans parler de temps morts ou de rythme soutenu, tout a simplement sa place et aucune ligne n’est inutile à l’histoire. Les personnages ont des failles, se trompent, réussissent, crient, pleurent, vivent. C’est ce réalisme d’écriture qui rend le livre si prenant en plus de sa construction intelligente et qui le différencie des trop nombreux clones sans saveur ni fond sortant en cette période estivale.
Le Mauvais Chemin est un roman finement construit et brillamment maîtrisé, comme on en manque cruellement actuellement.
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