Mai 2017 : en transit à Madrid, je flâne dans la librairie de l’aéroport. Lorsque je découvre la vitrine, je réalise la chance des hispanophones : Carlos Ruiz Zafon vient tout juste de sortir son dernier roman : El laberinto de los Espiritus. Si comme moi, vous avez déjà lu, ou plutôt dévoré, les romans de l’auteur, vous comprenez à cet instant le bonheur qui s’empare de moi. La frustration aussi car mon niveau d’espagnol n’est plus assez bon pour me plonger de façon aisée dans un roman en langue originale. Après plusieurs minutes de réflexion, je capitule et remets la lecture à plus tard.
Printemps 2018 : Le labyrinthe des Esprits paraît en version française chez Actes Sud !!! Je m’empresse de finir ma lecture en cours pour retrouver les personnages du cycle du Cimetière des livres oubliés qui comprend trois autres romans : L’Ombre du Vent, Le Jeu de l’Ange et Le Prisonnier du Ciel.
Avant le labyrinthe des Esprits
Avant de vous plonger tête baissée dans la lecture de ce nouveau roman, je vous conseille de prendre quelques minutes pour feuilleter rapidement les précédents volumes afin de mieux vous remémorer l’histoire des différents personnages. En effet, le labyrinthe des esprits fait le lien entre ces trois récits et nous propose d’élucider certains mystères restés en suspens. La lecture n’en sera que plus aisée et agréable après vous être ainsi rafraîchi la mémoire.
L’Ombre du Vent : Daniel Sempere, alors enfant, est emmené par son père dans le Cimetière des Livres Oubliés. Après avoir découvert le livre de Julian Carax, il va mener une enquête dans les ruelles de la Barcelone d’après-guerre. Il croisera la route de Fermin, personnage haut en couleur et celle de Bea, sa future femme.
Le Jeu de l’Ange : c’est en lisant le Labyrinthe des Esprits que l’on mesure l’importance de ce récit dans le cycle de lecture. En effet, l’histoire de David Martin, écrivain, est étroitement liée à celle de la famille Sempere et à la mère de Daniel, Isabella.
Le Prisonnier du Ciel : il s’inscrit véritablement dans la continuité de l’Ombre du Vent. Douze ans plus tard, on retrouve Daniel et Fermin à Barcelone. Cette fois, le roman se concentre sur le passé de Fermin durant la guerre.
Mais il est temps maintenant pour moi de répondre à la question que vous vous posez : faut-il lire Le labyrinthe des esprits ?
Le labyrinthe des esprits
L’attente suscite le désir. Quelques années après avoir laissé Daniel et Fermin en 1957, Carlos Ruiz Zafon nous propose de les retrouver en 1959. Et nous voici de nouveau emporté dans cette Barcelone franquiste, mystérieuse et avant tout littéraire. Nous retrouvons le cimetière des livres oubliés, la librairie Sempere et Fils et l’ensemble des personnages dont nous avons croisé la route au cours des romans précédemment cités. On se délecte de cette prose toujours aussi efficace, capable de nous emporter avec une aisance incroyable dans un tourbillon d’aventures palpitantes.
Alicia, fortement liée à Fermin par le passé, revient à Barcelone pour les besoins d’une enquête qui rappelle une période sombre de l’Histoire de la ville. On y croise aussi Daniel.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois la lecture entamée, on se réjouit de voir l’épaisseur du livre, conscient du plaisir que l’on va prendre à accompagner ses personnages dans les dédales de Barcelone.
Hasta Luego !
Sandrine
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