« Me Ledain, comme votre secrétaire a dû vous le dire, je suis Véronique Carroz et j’ai recours à vos services pour une affaire très grave. Avant de vous en dire plus, j’aimerais que vous me confirmiez que toutes les déclarations que je vais vous faire sont soumises au secret professionnel et ne sortiront pas de ce bureau. »
Encore une affaire pour l’avocat François Ledain.
Le 12 août 1949, la forêt de la rive gauche du Vallon de Réchy s’embrase. Le soir précédent, un drame s’est noué dans un des chalets des mayens du vallon, où s’entassent les membres d’une famille recomposée. Cinquante ans plus tard, deux d’entre eux sont assassinés, faisant resurgir les fantômes de cette nuit tragique.
Me Ledain n’en croit pas ses oreilles lorsqu’une femme se présente à son bureau pour lui avouer être l’auteure de ces meurtres, tout en lui demandant de plaider son innocence devant les tribunaux.
Entre investigations de la police judiciaire et plongeons directs dans les souvenirs des personnages, Yves Balet nous signe ici un roman policier 100% valaisan. Et qu’il est bon de pouvoir vivre la transhumance ou la désalpe, ou d’imaginer crépiter un feu de cheminée dans un mayen.
Un mayen niché au milieu du vallon de Réchy, où vit une famille aux promiscuités malsaines.
Au fil des pages, Yves Balet nous transporte tantôt par la stupeur, tantôt par la révolte. En refermant le livre, je me suis laissée envahir par beaucoup d’empathie pour certains de ses personnages.
Yves Balet sait décrire à la perfection les comportements humains des individus, nous laissant réfléchir à l’éternelle question « Et si c’était moi ? ». Probablement que sa carrière en tant qu’avocat à Sion a pu l’aider à la rédaction de ses ouvrages, mais si vous lui demandez si cette histoire est vraie, il sera tenu au secret professionnel. 😉
Alors ? Qui est cette Véronique Carroz ? Que s’est-il réellement passé le soir du 12 août 1949 ? Et vous ? Qu’auriez-vous fait à sa place ?
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