20 février 2018. Je viens de terminer la lecture de Limonov d’Emmanuel Carrère. Ce récit me donne terriblement envie de me plonger dans un grand roman russe. Lequel choisir ? Sur les conseils de mes proches, j’opte pour Crime et Châtiment de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski. Me voilà donc partie pour 480 pages…pour chacun des tomes ! Deux tomes conséquents. Mais la taille importe peu lorsque nous sommes emportés dans l’histoire. Un mois plus tard, je referme la dernière page du deuxième volume. 960 pages d’un grand roman dont je vous recommande chaudement la lecture !
Crime et châtiment, histoire d’un assassin
Rodion Raskolnikov est étudiant en droit à Saint-Pétersbourg. Malgré l’aide financière de sa mère et de sa sœur, il peine à joindre les deux bouts et son grand cœur l’amène fréquemment à dépenser son argent d’une façon que l’on pourrait juger déraisonnable. Après être allé voir une vieille usurière, il se lance dans la planification de son assassinat…Ce crime aura, bien sûr, des conséquences irrémédiables et constituera le fil conducteur de ce roman.
En effet, Raskolnikov se sent rapidement coupable. Pleinement conscient de la gravité de son acte, il en tombe malade. Il erre dans les rues de Saint Pétersbourg et nous fait découvrir les quartiers sombres et oppressants de cette ville, à l’image de son état d’esprit. On y croise différents personnages hauts en couleur et qui chacun, à leur façon, conduiront Raskolnikov sur le chemin de la rédemption. Et pour y arriver, cela passe par les aveux : Raskolnikov se sent-il prêt à se libérer de ce fardeau ?
Saint Pétersbourg vers 1850. Source : Wikipédia
Crime et Châtiment, un classique incontournable !
Dans Crime et châtiment, la tension est permanente. Elle repose sur les aveux que l’on attend avec impatience et qui seraient source de libération pour Raskolnikov, tourmenté, perdu, malade. Au fil des pages, il n’est plus que l’ombre de lui-même.
Par ailleurs, point de grande description sur plusieurs pages dans ce récit. Aussi étonnant que cela puisse paraître pour un roman de cette taille, les scènes sont plus souvent théâtrales et donc très rythmées, qu’il s’agisse du père de Sonia, ivre mort au bar, qui se livre à Raskolnikov, ou encore Razoumikhine, ami proche de Raskolnikov. Ce dernier, lui aussi étudiant en droit, conscient du mal-être de son ami, ne le lâche pas d’une semelle et s’emporte lorsqu’il n’est pas écouté. De grandes scènes romanesques que l’on savoure littéralement. Un grand classique.
Belle lecture !
Sandrine
N.B : je vous conseille tout particulièrement la traduction d’André Markowicz, disponible chez Actes Sud.
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