Découvrez bien plus qu’une série : un univers.
Dans un Japon féodal dirigé d’une main de fer par les seigneurs des clans, le jeune Takeo vit aux confins d’une région montagneuse du Pays du Milieu. Appartenant à la communauté pacifiste des Invisibles, il voit son destin basculé lorsque son village est décimé et sa famille massacrée par Iida, seigneur du clan des Tohan.
Il est sauvé et recueilli par Shigeru, jeune seigneur Otori, ennemi juré d’Iida …
Rongé par la colère, Takeo renie ses préceptes de non violence et commence à ourdir sa vengeance qu’une prophétie parvient à lui faire entrevoir : « Tu conquerras la paix en cinq batailles, quatre victoires et une défaite ».
Grâce à l’enseignement de Shigeru qui fera de lui l’héritier du puissant et honorable clan des Otori, il apprendra la patience et la ténacité, l’intelligence d’une vie au service du plus faible et de la paix au sein du Pays du Milieu.
Mais d’où viennent ces mystérieux pouvoirs que Takeo sent grandir en lui ? Serait-ce les dons hérités de la Tribu, cette communauté d’assassins agissant dans l’ombre dans les hautes sphères du pouvoir ? Un destin bien sombre et incertain l’attend malgré la belle Kaede, l’amour retrouvé …
Voici les prémices d’une saga unique et inoubliable.
Dès les premiers chapitres, vous serez happé par cette épopée emprunte de violence et de vengeance, adoucit par une écriture fluide et poétique d’une grande beauté. C’est une réussite totale pour Lian Hearn, qui, grâce à de longues années d’étude et de voyage, parvient à nous initier à la culture du pays et nous faire admirer des paysages majestueux : le vol du héron ou le chant du rossignol, la clarté de la lune et les premières neiges …
Justement, voyageons dans le temps et rendons-nous dans le Japon de l’époque, un pays fascinant et déroutant à tout point de vue.
Tant par ses paysages que par son peuple, il alterne beauté et cruauté, plaisir et douleur. La culture guerrière du sabre en est principalement la cause, un état d’esprit prédominant, un art de vivre que les seigneurs des clans appliquaient et transmettaient à leurs héritiers.
Dans la saga du « Clan des Otori« , nous rencontrons souvent cette pratique orientale de l’escrime, le kendo : avant que se déchainent la brève et fulgurante violence de l’assaut, tout n’est que silence et recueillement. Nous occidentaux, nous y voyons une sorte de mysticisme dense et impénétrable.
Malgré cela et toujours aujourd’hui, la culture japonaise rime aussi avec raffinement. Un intérêt certain et très développé pour les arts, la cuisine saine, variée, et la pratique quotidienne d’exercices physiques afin de parfaire le bien-être et la sérénité du corps et de l’esprit.
Le bouddhisme étant la principale religion, le respect du vivant était un usage central du mode de vie japonais.
En revanche, toutes ces coutumes s’appliquaient essentiellement aux seigneurs des clans et aux riches nobles. En effet, avant que le jeune Takeo soit recueilli et élevé comme l’héritier d’un des clans les plus puissants, il vivait parmi les Invisibles, une communauté de paysans très pauvres dont la principale source d’inquiétude était de pouvoir subvenir aux besoins primaires des familles.
J’ai dévoré le « Clan des Otori » en quelques semaines, en laissant le volume 5 de côté pour faire durer le plaisir ! (le tome 4 clôture le cycle mais le tome 5 nous raconte la vie de sire Shigeru depuis son enfance jusqu’à sa rencontre avec Takeo). Trois ans après, je m’y suis replongée … avec un bonheur toujours aussi grand !
Nous y sommes, nous vivons cette quête aux côtés de Takeo et nous ne voulons plus quitter cet univers captivant.
Ces 5 volumes ne sont pas de trop, ils sont indispensables.
Rien à jeter, tout à découvrir. Magistral !
Et vous savez quoi ? Plus de 15 ans après la parution du premier volume, Lian Hearn nous offre une nouvelle saga ! Plongez au cœur des origines de la formation des clans du Pays du Milieu. De belles émotions en perspective …
PARUTION DU TOME 3 et 4 EN AOÛT ET NOVEMBRE 2017
« Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux. »
Jules Renard
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