A tous les nostalgiques du 20ème siècle, aux amoureux de la débauche, aux accros de la littérature immersive et extrême, il existe un auteur incontournable.
Et cet auteur, c’est Irvine Welsh.
Né le 27 septembre 1958 à Édimbourg, Irvine Welsh est probablement l’écrivain écossais le plus connu.
Réputé pour son écriture satirique et acerbe, sa plume très orale et sa volonté de choquer en proposant la réalité crue aux yeux du lecteur divise souvent, mais fascine tout le temps.
Irvine Welsh est accro à l’héroïne de 1981 à 1983, cette expérience lui permettra d’écrire la base de son roman culte Trainspotting, publié en 1993.
Son écriture mélange le réalisme stylistique et linguistique ainsi que sociétal de l’école écossaise avec la réalité crue des auteurs cultes et trash américains, tel Bret Easton Ellis ou encore Chuck Palahniuk. C’est ce mixe si particulier qui en fait un auteur à part entière.
Aillant réussi à échapper à la régulière malédiction du romancier mal adapté au cinéma, que ce soit pour sa série de romans principale Trainspotting ou sa suite, ou encore ses œuvres indépendantes, l’avis critique et public est généralement bon et lui a permis de s’ouvrir à un lectorat plus large.
Mais penchons-nous sur le dernier né de sa série culte, L’artiste au couteau :
Begbie, le psychopathe des trois premiers volets est désormais rangé des affaires, marié, père (présent cette fois-ci) de deux petites filles et surtout artiste sculpteur reconnu en Californie. Dur à croire pour cet homme ayant passé plus de temps en prison que dehors, dû à chacun de ses coups de sang, plutôt violents disons.
Le répit sera de courte durée, en effet son fils meurt dans des conditions suspectes et le voilà de retour à Édimbourg, auprès de ses anciennes mauvaises fréquentations, pour essayer d’élucider cette histoire.
Roman plus poétique, texte presque nostalgique, L’artiste au couteau fait office de spin-off plutôt surprenant dans la saga.
Begbie passera son temps à tenter de se contrôler envers ses anciens amis et famille qui ne croiront en rien à son retrait des affaires.
Le ton caustique est d’autant plus marqué que le décalage entre le héro, désormais californien et sain, et les écossais, toujours enclins à l’alcool et la drogue, est énorme. Ce qui assure un effet comique rafraîchissant.
Bref, le retour d’Irvine Welsh dans la place des satiristes est réussie !
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