Les fêtes approchant à grands pas, penchons-nous sur un livre qui plaira aux amateurs de littérature américaine:
Richard Yates, né en février 1926 et mort en novembre 1992 est, encore aujourd’hui, considéré comme l’un des plus grands romanciers du XXème siècle.
Sa spécialité était la description des classes moyennes américaines avec toujours cette ironie et ce regard pessimiste sur la banlieue et ses habitants.
D’un style très littéraire, d’une précision de descriptions sidérante et d’une grande analyse des réactions et rapports humains, Richard Yates en a construit son œuvre.
Son roman le plus connu, La fenêtre panoramique, est celui que je vais conseiller pour ces fêtes pour toute personne recherchant un grand roman américain.
Frank et April Wheeler sont un couple mariés avec deux enfants tout ce qu’il y a de plus banal dans ces années post-guerre.
Habitant une maison de banlieue sur la route de la révolution (qui donne son nom au livre en langue originale), Frank travaille dans un bureau d’une grande entreprise et April s’occupe du foyer.
Tout commence avec une représentation d’une pièce de théâtre dans laquelle April joue le premier rôle. La soirée est un échec et, de ce point de départ somme toute bénin, c’est tout le verni camouflant faiblement les fissure de ce mariage qui craque.
Tel un soubresaut de cadavre jouant de ses nerfs, ils décident de tout quitter pour partir s’installer à Paris pour que chacun puisse se construire tel qu’il l’aurait aimé et recommencer à zéro…
C’est probablement l’un des romans les plus sombres du siècle précédent que nous propose l’auteur, mais également l’un des plus lucides sur son époque, la condition de ses protagonistes et le mariage en général.
On pourrait le résumer en ces termes : La fuite sur place d’un homme qui cherche à se sortir de l’impasse dans laquelle il s’est volontairement cloîtré.
C’est un grand roman que nous ressort Robert Laffont pour la fin d’année et ce serait un crime de passer à côté. La qualité de l’édition l’adapte aussi parfaitement au cadeau de noël.
Si vous n’aimez pas lire, penchez-vous sur l’adaptation avec Leonardo Di Caprio et Kate Winslet:
Extrait : Les Machin et les Chose, tous les idiots qui sont chaque jour mes compagnons de train. Il y en a des millions. C’est une maladie. Personne ne pense plus, ne sent plus, ne s’occupe plus de rien. Personne ne s’intéresse et ne croit à rien, en dehors de sa propre petite médiocrité confortable.
Dans le même ordre d’idée, je vous conseille aussi les autres livres de Yates:
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