Lorsqu’il y a un an, j’ai fait un article sur le recueil de nouvelles Zombies, j’avais volontairement omis un titre de l’auteur à la fin.
Déjà car c’était alors le seul que je n’avais pas lu de lui et que je voulais retarder le moment fatidique où j’aurai lu toute son oeuvre, et ensuite car il m’effrayait un peu. Il est vrai que quand on connaît l’auteur, presque 800 pages peuvent faire peur, mais ce n’était pas tout. Ce que je craignais le plus, c’était la déception.
Glamorama – Du glamour de la mode au drama de l’amour
Plus gros texte de Bret Easton Ellis à ce jour, condensé de tout ce qui fait sa force et sa vivacité littéraire, paranoïaque, trash, subversif, dangereux, nécessaire, bref, indispensable.
Glamorama nous propose de suivre Victor Ward, apparaissant déjà dans un précédent roman de l’auteur Les lois de l’attraction, mannequin presque célèbre participant à l’ouverture d’une boite de nuit de plus à New-York et visant son propre projet indépendant dans la foulée.
Sa relation tumultueuse avec sa petite amie, mannequin elle aussi, ne s’améliore pas vraiment lorsque Victor se retrouve à la tromper avec la copine de son partenaire et qu’il se retrouve embarqué dans un complot mondial.
En dehors de la paranoïa constante de Victor et son sentiment de détachement – augmenté par le fait qu’il est constamment suivi par une équipe de cinéma – les trois éléments revenant sans-cesse tout le long du roman sont : le froid polaire, la présence de confettis et les mouches.
Le froid représentant le côté glacé et clinique de toute l’industrie de la mode, les confettis les fêtes incessantes entourant les protagonistes et les mouches l’horreur et l’attrait du sang de chacun des héros.
Aucun de ces éléments n’est explicitement réel, mais ne semble pas fictif non plus.
Maintenant, vous commencez à comprendre dans quoi vous vous embarquez.
Adulé par certains, conspué par d’autres, Bret Easton Ellis est un auteur qui divise.
Mais force est de constater que chacun de ses livres font scandale à leur sortie et acquièrent le statut d’oeuvre culte quelques années après.
Mélange de l’enfer de Dante et de Sade, pêle-mêle de tous ses anciens écrits, Glamorama est le plus Ellisien des livres de Bret Easton Ellis et ne mérite pas de prendre la poussière sur les rayons de votre librairie.
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